Mt 12, 1-8 /Jésus est le Fils de l’homme, maître du sabbat
L’évangile de ce jour donne l’occasion au Seigneur de révéler son ÊTRE et sa mission.
Nous pouvons avoir deux façons de lire ce passage d’évangile. La première consisterait à dire que Jésus assouplit la loi du sabbat qui était trop pesante pour les Juifs de son temps. En effet, il le dit Lui-même dans l’évangile selon Saint Marc : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat » (Mc 2, 27). Si cette lecture est réelle, elle est partielle comme le souligne Benoit XVI dans son Jésus de Nazareth (p. 84 et suivantes).
La seconde façon de lire nous fait voir que Jésus est le maître du sabbat parce qu’il est Dieu, le centre de notre adoration. En effet, notre Seigneur n’est pas un libéral qui critiquerait le légalisme de son époque, il est là pour annoncer la Bonne Nouvelle, pour révéler le plan d’amour de Dieu pour les hommes qu’Il veut sauver. Et ce qui en central dans notre méditation d’aujourd’hui, c’est la façon d’honorer Dieu et de le suivre. Le sabbat, pour Israël, était le jour où il fallait imiter Dieu dans son repos après la création. Ce repos n’est pas la simple observance légale mais une communion plus grande avec Dieu.
Le repos a un lien avec Jésus. Dans le passage d’évangile qui précède celui que nous lisons aujourd’hui, le Seigneur Jésus dit « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos » (Mt 11, 28-30). Jésus montre qu’il est supérieur au Temple (lieu de la présence de Dieu dans l’Ancienne Alliance), qu’il est la Parole de Dieu qui donne le sens définitif du sabbat.
« Le repos de Dieu, dit Saint Irénée, c’est le Royaume dans lequel entrera l’homme qui persévère au service Dieu ».
Et moi, qu’est-ce que je fais du dimanche ?
Est-ce que je m’efforce de me mettre en Dieu, dans son repos éternel, à entrer en communion avec lui dans les sacrements et spécialement dans la Sainte Eucharistie ? De préparer cette communion avec joie et ardeur ?
De reconnaître en Jésus le seul vrai maître de nos vies ?
Sainte Vierge Marie, apprends-moi à reconnaître en ton Fils le divin maître qui fait de nos âmes son temple, lieu de la présence divine.
Abbé Marc de Laparre de Saint Sernin
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