6 Juillet l'Evangile me dit "...jeûner...du neuf"

**maryline** Sam 6 Juil 2013 - 6:59

Mt 9,14-17
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Les disciples de Jean Baptiste s'approchent de Jésus en disant : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons ? »Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux ? Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront.Et personne ne coud une pièce d'étoffe neuve sur un vieux vêtement ; car le morceau ajouté tire sur le vêtement et le déchire davantage.Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. »
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**maryline** Sam 6 Juil 2013 - 7:03

Mt 9,14-17

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Le jeûne, vécu dans l’Église depuis des siècles, n’est pas une simple mesure de pénitence. Cela serait stérile de jeûner pour jeûner. Il s’agit de marquer un manque, une absence. C’est pour cette raison que ce sont à des moments particuliers que l’Église encourage le jeûne : le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint, premier et dernier jours du Carême. En effet, ce manque signifie bien la démarche spirituelle du chrétien qui désire la présence de Dieu, en particulier en vue de sa Résurrection au jour de Pâques. « Les invités de la noce pourraient-ils jeûner lorsque l’Époux est avec eux ? »

Mais cette démarche, séparée de la vie même du chrétien, n’aurait aucun sens. Ainsi, elle s’inscrit dans une continuité qui nous rapproche de la présence de l’Époux. De la même manière, pour réaliser une fabrication, l’artisan préparera-t-il ses outils avant de commencer l’objet dont il a le projet. Notre vie spirituelle suit le même mouvement : afin de parvenir à sa finalité, il lui est nécessaire d’affûter ses outils, dont l’un des plus éminents est le désir de Dieu. Dans le cœur de tout homme, ce désir repose, mais il est plus ou moins éveillé selon les personnes. Ainsi, il a parfois besoin d’être raffermi et de retrouver sa motivation.

La pratique du jeûne est également le lieu où nous nous unissons à la vie même du Christ. Le vendredi, par exemple, nous pouvons choisir de jeûner, en vue de nous unir d’une manière plus spéciale à la montée au Calvaire et à la Passion du Christ. Enfin, elle peut être le lieu d’une pénitence choisie, en réponse à une gourmandise exacerbée ou un désordre dans l’ordre de la chair.

Ainsi, le jeûne a-t-il une place importante dans l’évolution du chrétien, non pas comme une contradiction, mais bien comme un moyen d’évolution spirituelle. A l’heure où cette pratique n’est plus véritablement à la mode, nous pouvons nous poser ces questions : « Est-ce que j’ai réellement ce désir spirituel de rencontrer l’Époux ? Est-ce que je prends les moyens de voir ce qui m’en éloigne, et d’ordonner ma vie afin de m’en rapprocher ? Est-ce que je ressens réellement cette absence de l’Époux dans certains aspects de ma vie ? Ai-je le désir de progresser dans ma vie d’union à Dieu, en ne refusant pas ce qui m’attache à sa Passion ? »

Cherchons ce dont nous avons besoin de jeûner (nourriture, boisson, tabac, télévision, ordinateur, téléphone, etc.),
afin de pouvoir progresser dans notre vie d’union à Dieu, en offrant ces efforts pour sa plus grande gloire.

Abbé Benoît De Roeck

6 Juillet l'Evangile me dit "...jeûner...du neuf"