Diocèse de la Réunion
Troisième dimanche de Carême " Avec Jésus retrouver la source d'Eau vive"
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Troisième dimanche de Carême " Avec Jésus retrouver la source d'Eau vive"
Saint(s) du jour :St Habib d'Urfa, diacre et martyr (+ 322), St Jean de Lycopolis, ermite (+ 394)
Livre de l'Exode 17,3-7.
Les fils d’Israël campaient dans le désert à Rephidim, et le peuple avait soif. Ils récriminèrent contre Moïse : « Pourquoi nous as-tu fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir de soif avec nos fils et nos troupeaux ? »Moïse cria vers le Seigneur : « Que vais-je faire de ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront ! » Le Seigneur dit à Moïse : « Passe devant eux, emmène avec toi plusieurs des anciens d'Israël, prends le bâton avec lequel tu as frappé le Nil, et va ! Moi, je serai là, devant toi, sur le rocher du mont Horeb. Tu frapperas le rocher, il en sortira de l'eau, et le peuple boira ! » Et Moïse fit ainsi sous les yeux des anciens d'Israël. Il donna à ce lieu le nom de Massa (c'est-à-dire : Défi) et Mériba (c'est-à-dire : Accusation), parce que les fils d'Israël avaient accusé le Seigneur, et parce qu'ils l'avaient mis au défi, en disant : « Le Seigneur est-il vraiment au milieu de nous, ou bien n'y est-il pas ? »
Psaume 95(94),1-2.6-7ab.7d-8a.9.
Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons notre Rocher, notre salut !
Allons jusqu'à lui en rendant grâce, par nos hymnes de fête acclamons-le !
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous, adorons le Seigneur qui nous a faits.
Oui, il est notre Dieu ; nous sommes le peuple qu'il conduit, le troupeau guidé par sa main.
Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ?
Oui, il est notre Dieu ; nous sommes le peuple qu'il conduit, le troupeau guidé par sa main.
Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ?
Oui, il est notre Dieu ; nous sommes le peuple qu'il conduit.
Aujourd'hui écouterez-vous sa parole ?
« Ne fermez pas votre cœur comme au désert, comme au jour de tentation et de défi,
où vos pères m'ont tenté et provoqué, et pourtant ils avaient vu mon exploit.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 5,1-2.5-8.
Frères, Dieu a fait de nous des justes par la foi ; nous sommes ainsi en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ,qui nous a donné, par la foi, l'accès au monde de la grâce dans lequel nous sommes établis ; et notre orgueil à nous, c'est d'espérer avoir part à la gloire de Dieu. et l'espérance ne trompe pas, puisque l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné. Alors que nous n'étions encore capables de rien, le Christ, au temps fixé par Dieu, est mort pour les coupables que nous étions. Accepter de mourir pour un homme juste, c'est déjà difficile ; peut-être donnerait-on sa vie pour un homme de bien.
Or, la preuve que Dieu nous aime, c'est que le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 4,5-42.
Jésus arrivait à une ville de Samarie appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph,
et où se trouve le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s'était assis là, au bord du puits. Il était environ midi. Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l'eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. »
(En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter de quoi manger.)
La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » (En effet, les Juifs ne veulent rien avoir en commun avec les Samaritains.)
*Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : 'Donne-moi à boire', c'est toi qui lui aurais demandé, et il t'aurait donné de l'eau vive. »
Elle lui dit : « Seigneur, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond ; avec quoi prendrais-tu l'eau vive ?
Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? »
Jésus lui répondit : « Tout homme qui boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l'eau que moi je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle. »
La femme lui dit : « Seigneur, donne-la-moi, cette eau : que je n'aie plus soif, et que je n'aie plus à venir ici pour puiser. »
Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. »
La femme répliqua : « Je n'ai pas de mari. »
Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n'as pas de mari, car tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari : là, tu dis vrai. »
La femme lui dit : « Seigneur, je le vois, tu es un prophète. Alors, explique-moi : nos pères ont adoré Dieu sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut l'adorer est à Jérusalem. »
Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l'heure vient où vous n'irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons, nous, celui que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l'heure vient - et c'est maintenant - où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l'adorent, c'est en esprit et vérité qu'ils doivent l'adorer. »
La femme lui dit : « Je sais qu'il vient, le Messie, celui qu'on appelle Christ. Quand il viendra, c'est lui qui nous fera connaître toutes choses. »
Jésus lui dit : « Moi qui te parle, je le suis. »
Là-dessus, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : « Que demandes-tu ? » ou : « Pourquoi parles-tu avec elle ? »
La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens : « Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait. Ne serait-il pas le Messie ? »
Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers Jésus.
Pendant ce temps, les disciples l'appelaient : « Rabbi, viens manger. »
Mais il répondit : « Pour moi, j'ai de quoi manger : c'est une nourriture que vous ne connaissez pas. »
Les disciples se demandaient : « Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger ? »
Jésus leur dit : « Ma nourriture, c'est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son œuvre.
Ne dites-vous pas : 'Encore quatre mois et ce sera la moisson' ? Et moi je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs qui se dorent pour la moisson. Dès maintenant, le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit avec le moissonneur. Il est bien vrai, le proverbe : 'L'un sème, l'autre moissonne. 'Je vous ai envoyés moissonner là où vous n'avez pas pris de peine, d'autres ont pris de la peine, et vous, vous profitez de leurs travaux. »
Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause des paroles de la femme qui avait rendu ce témoignage : « Il m'a dit tout ce que j'ai fait. »
Lorsqu'ils arrivèrent auprès de lui, ils l'invitèrent à demeurer chez eux. Il y resta deux jours. Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de ses propres paroles, et ils disaient à la femme : « Ce n'est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons maintenant ; nous l'avons entendu par nous-mêmes, et nous savons que c'est vraiment lui le Sauveur du monde. »
COMMENTAIRE DU JOUR
Saint Jacques de Saroug (v. 449-521), moine et évêque syrien : Homélie sur notre Seigneur et Jacob, sur l'Église et Rachel (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 1, p. 98 rev.)
« Serais-tu plus grand que notre père Jacob ? »
La vue de la beauté de Rachel a rendu Jacob en quelque manière plus fort : il a pu soulever l'énorme pierre de dessus le puits et abreuver le troupeau (Gn 29,10)... En Rachel qu'il épousait, il voyait le symbole de l'Église. C'est pourquoi il fallait qu'en l'embrassant il pleure et souffre (v. 11), afin de préfigurer par son mariage les souffrances du Fils... Combien plus belles les noces de l'Époux royal que celles de ses ambassadeurs ! Jacob a pleuré pour Rachel en l'épousant ; notre Seigneur a couvert l'Église de son sang en la sauvant. Les larmes sont le symbole du sang, car ce n'est pas sans douleur qu'elles jaillissent des yeux. Les pleurs du juste Jacob sont le symbole de la grande souffrance du Fils, par laquelle l'Église des nations a été sauvé.
Viens, contemple notre Maître : il est venu de chez son Père dans le monde, il s'est anéanti pour accomplir sa route dans l'humilité (Ph 2,7)... Il a vu les nations comme des troupeaux tout assoiffés, et la source de vie fermée par le péché comme par une pierre. Il a vu l'Église semblable à Rachel : alors il s'est élancé vers elle, a renversé le péché lourd comme un rocher. Il a ouvert pour son épouse le baptistère pour qu'elle s'y baigne ; il y a puisé, il a donné à boire aux nations de la terre, comme à ses troupeaux. De sa toute-puissance, il a soulevé le lourd poids des péchés ; pour le monde entier, il a mis à découvert la source d'eau douce...
Oui, pour l'Église, notre Seigneur s'est donné une grande peine. Par amour, le Fils de Dieu a vendu ses souffrances, afin d'épouser, au prix de ses plaies, l'Église abandonnée. Pour elle qui adorait les idoles, il a souffert sur la croix. Pour elle, il a voulu se livrer, afin qu'elle soit à lui, tout immaculée (Ep 5,25-27). Il a consenti à mener paître le troupeau entier des hommes, avec le grand bâton de la croix ; il n'a pas refusé de souffrir. Races, nations, tribus, foules et peuples, il a accepté de les conduire tous, pour avoir à lui, en retour, l'Église, son unique (Ct 6,9).
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Re: Troisième dimanche de Carême " Avec Jésus retrouver la source d'Eau vive"
Puiser à la Source
Textes bibliques : Lire
Cette rencontre entre Jésus et la Samaritaine aurait pu ne pas avoir lieu. Théoriquement, Jésus n'aurait pas dû traverser la Samarie. Les juifs pieux évitaient cette région à cause d'une rivalité ancestrale d'ailleurs largement partagée Quant à la Samaritaine, elle n'aurait pas dû venir puiser à l'heure la plus chaude de la journée. L'approvisionnement en eau se faisait le matin ou le soir. Et pourtant, ce qui a amené Jésus et cette femme à se rencontrer c'est leurs "soifs" respectives ; pour Jésus, c'est la soif de "chercher et sauver ce qui était perdu. Pour la samaritaine, c'est la soif matérielle ; mais pour elle, le fait de venir puiser cette eau devient le reflet d'une recherche intérieure d'amour et de vérité.
Tout commence par un dialogue de sourds. On n'est pas sur la même longueur d'ondes. C'est Jésus qui prend l'initiative en osant demander à boire. Selon la loi juive, il n'aurait jamais dû entrer en contact avec cette étrangère Même les récipients sont impurs. Mais à travers cette rencontre, nous découvrons que le Messie n'est pas venu seulement pour le Peuple Juif. Il est venu appeler au Salut tous les hommes, y compris les païens. Tout au long de la Bible, nous découvrons un Dieu qui vient à la rencontre des hommes et qui fait sans cesse le premier pas vers eux. C'est ce qui se passe avec cette femme de Samarie. Et c'est vrai aussi pour chacun de nous. Ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu. C'est lui qui nous a aimés le premier pas. Notre amour ne peut être qu'une réponse au sien.
Voilà donc Jésus qui essaie d'expliquer à cette femme que la vraie soif n'est pas celle qu'elle croit. Il la pousse dans ses retranchements : "Va, appelle ton mari et reviens." A travers cet appel, il descend dans le puits trouble de la conscience de cette femme qui, avec ses cinq maris, se contente de l'eau sale. Jésus fait remonter à la surface l'écume du péché pour l'enlever. Il veut éveiller en elle une autre soif, la soif de Dieu. Cette transformation pourrait tout changer jusque dans sa manière de croire et de prier.
L'évangile nous parle aussi des cinq maris de cette femme. En fait, c'est une situation irréelle dans un milieu qui ne tolérait que trois mariages successifs. Mais, ici, le mot mari est symbolique. Il désigne les cinq divinités païennes des Samaritains (2 Rois 17. 25-34) Le mari que la femme a maintenant n'est pas le vrai Dieu. C'est pour nous l'occasion de nous laisser interroger sur les faux dieux vers lesquels nous nous tournons ; ces divinités s'appellent confort, pouvoir, réputation, désir de paraître, individualisme, argent. Le Carême nous donne l'occasion de nous arrêter au bord du puits. C'est là que Jésus veut nous rejoindre pour creuser en nous une soif nouvelle. "Ne fermons pas notre cœur comme au désert !" Accueillons la bonne nouvelle que le Christ sauveur est venue apporter au monde.
La symbolique du puits, c'est quelque chose de très fort. Dans notre monde occidental, on l'a beaucoup perdue car l'eau arrive par des canalisations jusque dans les maisons. Mais dans les textes bibliques, le puits est une image très forte ; il symbolise les commandements de Dieu. L'eau c'est la vie de Dieu à laquelle on s'abreuve. Aujourd'hui, Jésus se présente comme l'eau vive qui donne la vie. C'est auprès de lui que nous sommes tous appelés à nous désaltérer, même les plus grands pécheurs. Cette eau qui donne vie, c'est aussi celle qui purifie. Quand le vêtement de notre baptême est sale, c'est l'eau de Jésus qui le lave. Notre marche chrétienne est souvent fatiguée par les doutes, les échecs, les aspirations non satisfaites. On croit trouver le bonheur dans les objets de consommation, mais au bout du compte, on est déçu.
Alors, comme la Samaritaine, nous sommes invités à venir au puits et à nous asseoir près de Jésus qui nous attend. C'est cette démarche que nous faisons chaque fois que nous allons rencontrer un prêtre pour le sacrement du pardon. Et bien sûr, cette rencontre personnelle avec le Christ se fait dans la prière, la méditation des textes bibliques et surtout l'Eucharistie. Le Carême est un temps favorable pour nous désaltérer auprès du Christ et puiser à la Source de la vraie Vie.
Quand on a rencontré le Christ, ça change tout dans la vie. C'est ce qui s'est passé pour la Samaritaine. Elle a abandonné sa cruche car elle dispose d'une source intérieure. Elle revient à la ville pour dire aux gens de son peuple : "venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait ; ne serait-ce pas le Messie ?" Son témoignage a été primordial. Mais ce qui a amené les samaritains à croire c'est l'action de Dieu dans leur cœur. Il en est de même aujourd'hui. Nous sommes envoyés pour témoigner de la bonne nouvelle. Mais l'Esprit de Dieu nous précède auprès de ceux qu'il met sur notre route. Avec la Samaritaine et des millions de croyants à travers le monde, nous proclamons : "Nous savons que Jésus est vraiment le Sauveur du monde.
Ce matin, Seigneur, tu nous as convoqués pour puiser et recevoir à pleines mains l'eau vive, l'eau qui comble toutes les soifs. Tu viens "demeurer" en nous. Donne-nous d'être, comme la Samaritaine, des messagers de ton amour. Amen
D'après diverses sources
Re: Troisième dimanche de Carême " Avec Jésus retrouver la source d'Eau vive"
Un peu d'animation : Accueil
Jésus a soif de notre amour et vient nous surprendre. Il vient étancher nos sécheresses et faire jaillir de nos coeurs de pierre l’eau vive qui lave et purifie. Notre désir intérieur est d’accueillir le don de Dieu. Avec les catéchumènes du monde entier marchons vers la source qui donne la vie.Le Christ est là comme à chaque eucharistie, comme il était sur la margelle du puits quand il a rencontré la Samaritaine. A nous aussi il nous demande un service ; il nous demande à boire car il a soif de notre foi, il a soif de notre amour. Comme à la Samaritaine, il nous promet une eau vive, le don de son Esprit. Nous prierons au cours de cette messe pour nous rendre disponibles à l'Esprit, qu'il nous rende capables, comme Jésus, de rejoindre les gens dans ce qui fait leur vie, sans préjugés.
Prions avec confiance le Seigneur qui vient à notre rencontre et que son Esprit fasse en nous la vérité comme pour la Samaritaine
Kyrie : Seigneur, prends pitié de nous. Ô Christ, prends pitié de nous.
Seigneur, prends pitié de nous.
Dieu qui donnes et qui pardonnes,en Jésus tu veux révéler à tout homme le don que tu fais à l'humanité.Ouvre nos cœurs à sa présence et que notre soif de vie trouve en lui l'unique source capable de nous combler dès maintenant et pour les siècles des siècles.
Amen.
Liturgie
Livre de l'Exode 17,3-7.
Le livre de l’Exode, en racontant la sortie miraculeuse d’Égypte, a révélé un Dieu Sauveur. Dans la marche au désert, il montre combien le peuple de Dieu a beaucoup de mal à rester fidèle à son Sauveur. La faim (Ex 16) ou la soif (Ex 17) leur fait regretter le temps de l’esclavage. Le récit souligne à la fois la fidélité de Dieu à son projet et l’incroyance du peuple soulignée au verset 7.Jésus donnera à son tour l’eau (évangile de la Samaritaine), mais ce ne sera plus l’eau matérielle. Ce sera l’Esprit qui donne la vie éternelle. Éprouvés par la soif dans leur travers du désert, les enfants d’Israël ont douté du Dieu qui les avait arrachés à l’esclavage d’Égypte. Saurons-nous, aujourd’hui, croire en la présence aimante d’un Dieu qui marche avec nous ?
Psaume 95(94),1-2.6-7ab.7d-8a.9.
Aujourd’hui ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 5,1-2.5-8.
L’apôtre Paul redit le cœur de la foi chrétienne : Jésus Christ est mort pour tous afin que tous soient sauvés. Il s’émerveille que le Christ ait pu donner sa vie pour nous pécheurs, gratuitement. Il a ainsi donné la preuve que Dieu nous aime . La foi en
cet amour premier illumine notre présent et fonde notre espérance: "aurons-nous ouvrir nos coeurs à cet amour"!
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 4,5-42.
« Gloire au Christ sagesse éternelle du Dieu Vivant »
Le Sauveur du monde c’est toi, donne nous l’eau vive, et nous n’aurons plus soif.
Le puits attribué au patriarche Jacob est encore visible aujourd’hui aux portes de la ville Palestinienne de Naplouse. Mais pour les traditions juives, ce puits n’était pas un puits banal. Il faisait partie de la symbolique de l’eau que l’on retrouve tout au long de la Bible :
• C’est l’eau primordiale de Gn 2,10.
• C’est le puits où Rebecca sera choisie pour être la femme d’Isaac Gn 24,16
• C’est le puits où Jacob rencontre sa future femme Gn 29,2-10
• C’est le puits où Moïse rencontre sa future épouse Ex 2,15-17
• C’est l’eau du rocher qui abreuvait le peuple dans le désert Ex 17
• C’est la source du Temple d’Ézéchiel 47,12.
"l'Evangile de la rencontre"
Quoi de plus authentique que le dialogue de cette femme et de cet homme en plein midi alors que le soleil plombe ses rayons à la verticale. Quoi de plus idyllique que cette rencontre de Jésus et de la
Samaritaine au bord d'un puits. ils parlent d'eau, en ce pays où l'on a toujours soif.
VIVRE L’ÉVANGILE «DONNE-MOI À BOIRE.»
Voilà qui fait écho au cri de Jésus en Croix: «J’ai soif.» (Jn 19, 28). Des paroles qui nous sont adressées dans notre aujourd’hui. À nous de les écouter longuement dans la prière, pour les entendre également à travers nos semblables – et plus particulièrement les petits, les exclus…auxquels le Christ s’est identifié (Mt 25).
De fait, nous sommes tellement centrés sur notre propre soif de Dieu, de bonheur, de vie, de connaissance que nous en oublions parfois la soif que Dieu a de notre réponse, de notre amour.
Mais ne nous étonnons pas de découvrir que nous serions incapables d’étancher cette soif, s’il n’y avait le don de l’Esprit, cette eau vive promise à la Samaritaine et donnée en plénitude dans la Pâque du Christ. Une invitation à sortir de nos routines et à revivifier de l’intérieur notre vie chrétienne. Car notre réponse ne peut être que personnelle et unique.
Proposition de Prière universelle
Avec la même confiance que la Samaritaine dans sa rencontre avec Jésus, tournons-nous vers le Seigneur :
Seigneur entends la prière qui monte de nos cœurs.
Malgré les préceptes de son temps, Jésus n'hésite pas à s'adresser à la Samaritaine, une femme, une étrangère et qui plus est une femme à la morale douteuse ; il ne fait pas de différence entre les personnes. Pour que partout dans le monde, se lèvent des hommes et des femmes qui agissent pour la reconnaissance d'une égale dignité de toute personne, quelles que soient les races, les cultures ou les situations sociales,
Prions le Seigneur.
- Comme la Samaritaine, beaucoup d'hommes et de femmes s'égarent dans leur quête du bonheur et de l'amour.Pour qu'ils trouvent dans l'Eglise cette source jaillissante qui apaisera leur soif et leur donnera la joie qui ne s'éteint pas Prions le Seigneur.
- Malgré sa puissance, Jésus demande un service à la Samaritaine.Pour que nous soyons attentifs à ne pas toujours vouloir donner et aider et que nous ayons l'humilité de solliciter et recevoir l'aide des plus démunis et ainsi respecter leur dignité Prions le Seigneur.
- Prions aussi pour les catéchumènes du monde qui seront baptisés au cours de la Vigile Pascale ce week end
marque une étape importante dans leur parcoursSeigneur nous te prions.
Seigneur, tu es source d'eau vive pour tout homme. Accorde à ceux qui t'espèrent de découvrir ta présence à leurs côtés, toi qui nous aimes pour les siècles des siècles. Amen.
Si tu abats les murs entre les hommes, si tu pardonnes à ton frère ennemi,
La nuit de ta passion sera lumière de midi,
Alors, de ton pain, pourra vivre une Église,
L'Église qui rassemble la terre de demain,
L'Église qui rassemble la terre de Dieu.
Envoi
Comme la Samaritaine, soyez empressés de témoigner de votre rencontre avec le Christ et de partager ce que vous avez reçu.
d'aprés différentes sources
Re: Troisième dimanche de Carême " Avec Jésus retrouver la source d'Eau vive"
Bénir Dieu des le matin en disant dans le secret de son coeur : Benis-sois tu, notre Pere, toi qui fais lever le soleil sur les bons et sur les mechants , et en bondissant joyeux hors de son lit.
Benir le Seigneur au reveil nous apprend a dire du bien des autres avant de les critiquer.
Marie-Bernadette Noel
Lundi 21 : Au bord du puits
excellence. C’est la que Jesus s’assoit pour se
reposer. Quels sont mes puits ? Les lieux publics ou je
peux rencontrer des gens, me rendre disponible ou
me poser tout simplement...
à suivre...
www.versdimanche.com
Seigneur, tu nous as convoqués pour puiser et recevoir à pleines mains l'eau vive, l'eau qui comble toutes les soifs. Tu viens "demeurer" en nous. Donne-nous d'être, comme la Samaritaine, des messagers de ton amour. Amen
Invité- Invité
Re: Troisième dimanche de Carême " Avec Jésus retrouver la source d'Eau vive"
Saint Jean 4,5-42
Prière d'introduction
Seigneur, je crois que tu es présent dans ma vie. Je crois que tu es mon créateur et qu’à chaque moment tu soutiens mon existence. J’espère en toi parce que je sais que tu m’as créé et tu veux ce qui est le meilleur pour moi. Je sais que tu veux me donner l’eau vivante promise à la Samaritaine. Je
suis celui qui place des obstacles sur ton chemin. Mon manque de foi, mon attachement aux choses du monde, mon égoïsme et ma vanité m’empêchent de recevoir tes dons. Aujourd’hui, je viens à toi dans la
prière avec un coeur humble et contrit. Tu connais ma misère et combien j’ai besoin de ta grâce. Accepte ma prière comme le signe de mon désir d’enlever les obstacles qui nous séparent.
Points de réflexion
1. Aller au puits. La femme de Samarie vient puiser de l’eau comme elle l’a fait tant de fois
auparavant. Quand elle n’a plus d’eau et qu’elle a soif, elle doit retourner au puits. L’eau qu’elle tire du puits ne peut la satisfaire que peu de temps. Nous pouvons passer toute notre vie comme cette
femme, recherchant de petites choses qui satisfont notre soif - peut-être le plaisir, la dernière mode, un travail intéressant ou une amitié. Toutes ces choses sont aptes à nous satisfaire mais leur
satisfaction est limitée et nous devons de nouveau ‘puiser’ notre bien-être. Vers quoi est-ce que je me tourne pour satisfaire ma soif de bonheur et de réalisation ? Réfléchissons sur les limites de cette
satisfaction et comment nous sommes sans cesse obligés à chercher des moyens pour éteindre notre soif.
2. L’eau vive. La Samaritaine vient pour puiser de l’eau, comme à son habitude. Cette fois-ci, un juif se tient à côté du puits et il lui demande à boire. Elle est étonnée de sa demande parce que les juifs ne parlent pas avec des Samaritains. Un juif ne demanderait pas à une Samaritaine de lui puiser de l’eau parce que selon la loi juive, les seaux des Samaritains n’étaient pas propres. Malgré le choc initial, elle est disposée à converser avec lui. Elle ne comprend pas quand il lui offre de l’eau vive. Il est bientôt clair que cet homme lui parle de quelque chose beaucoup plus grande que l’eau du puits. Il parle de la vie de la grâce -l’eau vive- qu’il est venu donner à toute l’humanité. Il partage cette vie de grâce avec une telle abondance que quand nous acceptons son offre de grâce vivifiante nous n’avons plus besoin de satisfactions inférieures.
3. Nous devons demander cette eau.Jésus dit à la femme, "si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : ’Donne-moi à boire’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. " La femme ne sait pas qu’elle parle à la source même de la vie et de la grâce. Si seulement
elle savait qu’elle parlait au Christ, elle lui supplierait de lui donner de cette eau qu’il veut nous offrir. Sans doute sommes-nous souvent proches de Jésus dans notre prière ou dans l’eucharistie, sans
le reconnaître. Nous sommes comme la Samaritaine qui ignore qu’elle s’entretient avec le Christ. Seulement lorsque nous nous rendons vraiment compte de la proximité du Christ, quand nous conversons avec lui dans la prière, alors nous sommes capables de lui demander l’eau vive de sa grâce.
mort sur la croix pour que je puisse avoir part à l’eau vivante qui a coulée de ton côté. Accorde-moi la grâce de l’eau vive et enseigne-moi à ne désirer qu’elle.
http://viechretienne.catholique.org/
Invité- Invité
Re: Troisième dimanche de Carême " Avec Jésus retrouver la source d'Eau vive"
boire, source, puiser. Je souligne ces mots et me rends
attentif au sens que prend l’eau dans la Bible : vie,
mort, purification. J’y repenserai dans la journee a
chaque fois que je boirai de l’eau.
lois qui coupent la relation (comme avec les lepreux,
les Romains, les impurs). La femme s’en etonne et desire
en savoir plus. Nouer une conversation, n’est-ce
pas le debut de l’evangelisation ?
l’adorent, c’est en esprit et verite qu’ils doivent
l’adorer. Quelle etrange expression ! Je choisis de la
redire regulierement dans cette journee pour me laisser
inspirer par elle dans ma priere et trouver ma maniere
d’adorer.
par Rejouis-toi . C’est aussi a cela que Jesus invite
la Samaritaine. En ce jour de la solennite de l’Annonciation,
je me rejouirai en priant ou chantant un ‘Je
vous salue Marie’.
Mendiants d’espérance nous voici devant Toi
Peuple façonné à ton image
Mendiants d’avenir nous voici devant Toi
Peuple rassemblé pour le partage
Redis-nous les mots qui pardonnent Dieu fait chair pour notre vie
Brûle-nous du feu qui réveille Dieu fait chair pour notre vie
Donne-nous le pain qui fait vivre Dieu fait chair pour notre vie
Invité- Invité
Re: Troisième dimanche de Carême " Avec Jésus retrouver la source d'Eau vive"
Vers dimanche jour aprés jour Sa 26 Nous l'avons entendu
Les Samaritains commencent a croire sur le temoignage
de cette femme, puis decouvrent personnellement
Jesus Christ. A mon tour, je relis cette rencontre
avec la Samaritaine, pour faire grandir ma foi.
Vers dimanche jour aprés jour Di 27Moi qui te parle, je le suis
Et si cet evangile nous apprenait a evangeliser ? Au
debut Jesus interpelle cette femme en lui demandant
quelque chose qu’elle peut faire : donner de l’eau. En
se montrant dependant d’un autre, Jesus etonne
cette femme. De cet etonnement naitra un dialogue,
l’expression d’une esperance dans la venue du Messie
et enfin la revelation : Moi qui te parle, je le suis.
A partir de ce moment tout bascule. La Samaritaine
devient elle-meme prophete dans son pays, en donnant
la possibilite a ses contemporains d’entendre le
Christ et de dire nous savons que c’est vraiment lui
le Sauveur du monde . Nous qui avons croise un jour
Jesus au bord de notre puits, devenons prophete pour
que le monde connaisse la joie de rencontrer Jesus
Christ.
Donne-moi à boire.
Dans la jungle du quotidien, agitée par les bruits incessants des médias et des images dispersantes, combien il est difficile d’être renvoyé à notre vraie soif. L'évangile de la Samaritaine nous invite, au cœur de ce Carême, à nommer nos véritables désirs et à trouver le bon lieu pour les satisfaire. Avons-nous soif de biens sensibles, comme la Samaritaine qui avant de rencontrer Jésus au puit de Jacob galvaudait ses désirs dans des amours de passages, elle qui a eu cinq maris et ne sait plus où reposer son cœur blessé. Ou bien, avons-nous soif de biens spirituels, comme la Samaritaine qui après avoir écouté Jésus lui parler d’une eau qui étanche la soif lui demande : « Seigneur, donne-moi de cette eau ». Mais de quelle eau s’agit-il pour qu’elle réponde à nos attentes les plus profondes ? L'évangéliste construit sa réponse en focalisant l'attention d’une manière nouvelle. Il déplace le gros plan, non plus cette fois sur la femme mais sur Jésus qui donne la clé de l'énigme : « L'heure vient où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ». L'eau vive qui étanche la soif des hommes est l'adoration que suscite l'Esprit dans les cœurs. Jésus, comme le souligne le cardinal Pierre de Bérulle est « l'Adorateur parfait », c’est pourquoi le Seigneur conclut son dialogue avec la Samaritaine qui lui parle du Messie à venir : « Moi qui te parle, je le suis ».
Père Tanquy Marie Pouliquen
Prêtre de la Cté des Béatitudes
http://www.feuetlumiere.org/fileadmin/sddimanche_new/saveur.html
Invité- Invité
Re: Troisième dimanche de Carême " Avec Jésus retrouver la source d'Eau vive"
fatigué par la route », s’arrête au bord du puits creusé par Jacob
lui-même, près de Sichem. Il demeure « assis là » pendant que les
apôtres entrent dans la ville pour y chercher de quoi se restaurer.
Et voilà que de manière tout à fait inattendue, arrive une femme venant
puiser de l’eau. En général cette corvée s’effectuait plutôt à la
fraîcheur du soir, et en groupe ; cette femme désire donc se retrouver
seule. Elle doit sans aucun doute être contrariée de se trouver
confrontée à cet inconnu, d’autant plus qu’il lui adresse la parole pour
lui demander à boire. L’ironie cinglante avec laquelle elle accueille
la requête de Jésus trahit sa mauvaise humeur : « Je vois que lorsque la
soif vous brûle, vous les juifs, vous ne vous posez plus la question de
savoir si celle qui porte une cruche est hérétique ou pas ! »
La femme était bien trop préoccupée pour pouvoir saisir d’emblée la
dimension symbolique de l’événement. Le puits est en effet le lieu des
rencontres providentielles entre ceux que Dieu destine l’un à l’autre :
Isaac et Rébecca (Gn 24, 12-14 : « 24.12 Et il dit :
Eternel, Dieu d'Abraham mon maître, veuille me faire rencontrer
aujourd'hui ce que je désire, et use de bonté envers mon maître Abraham.
24.13 Voici je me tiens près de la source, et les filles des gens de la ville vont sortir pour puiser de l'eau.
24.14 Que la jeune fille à qui je dirai : Penche
ta cruche pour que je boive, et qui répondra : Bois, et je donnerai
aussi à boire à tes chameaux, soit celle que tu as destinée à ton
serviteur Isaac ; et par là je connaîtrai que tu as usé de bonté envers
mon maître.
»), Moïse et la fille de Jéthro (Ex 2, 19 : « Et elles dirent : C'est qu'un homme
égyptien nous a débarrassées des bergers et que même il a puisé pour
nous toute l'eau qu'il fallait et a abreuvé les brebis. »),
et bien sûr Jacob et Rachel (Gn 29, 9-11 : « 29.9 Il parlait encore avec eux, quand Rachel arriva avec les brebis de son père, car elle était bergère.
29.10 Alors, quand Jacob vit Rachel, fille de
Laban, frère de sa mère, et les brebis de Laban, frère de sa mère, il
s'approcha, roula la pierre de dessus l'ouverture du puits, et abreuva
les brebis de Laban, frère de sa mère.
29.11 Et Jacob embrassa Rachel, et il éleva la voix et pleura.
») : l’évangéliste ne vient-il
pas de préciser que le puits est creusé sur « le terrain que Jacob avait
donné à son fils Joseph », premier-né de Rachel ? Nous pressentons que
la rencontre apparemment fortuite à laquelle l’évangéliste nous fait
assister, va se prêter à une interprétation universelle. Derrière le
personnage de la Samaritaine, c’est l’humanité épouse qui se profile.
Egarée par le péché, elle a perdu le chemin vers Dieu et erre dans le
désert, cherchant en vain à apaiser sa soif du Bien-Aimé. Saura-t-elle
reconnaître le temps de sa visite ?
La demande de Jésus « Donne-moi à boire », fait écho au « J’ai soif »
que Notre-Seigneur prononcera à la même heure, du haut de la Croix. «
J’ai soif de toi. J’ai soif de ton amour. J’ai soif d’être aimé par toi.
Viens à moi. Je vais remplir ton cœur. Je vais soigner tes blessures.
Je vais faire de toi une nouvelle créature. Je vais te donner la paix au
cœur même de toutes tes épreuves » (Mère Teresa). Etonnant renversement
: le mendiant de notre amour n’est autre que l’Amour subsistant, qui
désire nous combler des Eaux vives de l’Esprit en échange des eaux
frelatées de nos cœurs partagés. Paraphrasant la première lecture nous
pourrions faire dire à Jésus : « Moi je serai là, devant toi, sur le
rocher du mont Golgotha. Tu frapperas le rocher, et il en sortira de
l’eau, et tu boiras ! ».
« Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit :
“Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait
donné de l’eau vive ».
La réponse de la Samaritaine, mi provocante, mi inquiète, trahit qu’elle
pressent le mystère ; elle perçoit intuitivement que Jésus veut
l’entraîner vers le lieu d’une autre quête, bien plus essentielle. Sans
doute hésite-t-elle, mais n’ayant plus grand-chose à perdre, elle
accepte d’inverser les rôles et reconnaît son besoin : « Seigneur,
donne-la moi, cette eau : que je n’aie plus soif ». Elle cède
l’initiative ; elle consent à se laisser conduire ; elle s’ouvre au
mystère de cet inconnu et « au mystère de l’eau vive, que l’homme ne
peut puiser dans un puits, mais ne peut que recevoir comme un don de
Dieu lui-même » (Jean-Paul II).
Maintenant qu’elle lui a ouvert son cœur, Jésus peut la rejoindre à
l’intime de sa souffrance, qu’il l’invite à exprimer : « Je n’ai pas de
mari ». Délicatement, Notre-Seigneur la conduit sur un chemin de vérité,
en l’aidant à passer de la dissimulation à l’aveu : « Tu as raison de
dire que tu n’as pas de mari, car tu en as eu cinq, et celui que tu as
maintenant n’est pas ton mari : là tu dis vrai ». La miséricorde
commence déjà à se déverser dans les blessures de cette âme en peine, et
à y porter son fruit de repentance. L’attitude de Jésus n’a rien de
celle d’un juge : le ton de sa voix n’est pas celui d’une mise en
accusation ; Notre-Seigneur l’invite avec délicatesse à oser venir à la
lumière, afin de retrouver la liberté.
Curieusement, devant la révélation du douloureux secret de ses échecs
affectifs répétés, la femme ne dit pas : « Seigneur, je l’entends, tu es
un prophète », mais « je le vois ». Elle a vu dans ce regard qui plonge
directement dans les profondeurs de son âme, qu’un avenir demeure
ouvert, même pour une hérétique et une pécheresse. L’espérance s’est
infiltrée dans le cœur de cette femme qui s’enfermait dans le silence et
l’isolement. Elle saisit la main que le Seigneur lui tend : « Aide-moi à
me tourner vers Dieu pour que je puise en lui la force de me repentir
et de reprendre le droit chemin. Dis-moi où je dois adorer Dieu pour
qu’il entende ma prière ? »
Profitant de la disponibilité de son interlocutrice, Jésus va l’inviter à
passer d’une religiosité encore marquée par la superstition, à
l’ébauche d’une foi trinitaire : « Crois-moi, l’Heure vient où les vrais
adorateurs adoreront le Père en Esprit et vérité ». La promesse est au
futur : il faut d’abord que du haut de la Croix Jésus répande l’Esprit «
que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui » (Jn 7, 39). C’est en
buvant l’eau vive jaillie du Rocher (1ère lect.) frappé par la lance,
que l’humanité réconciliée trouvera à nouveau le chemin d’une relation
vraie avec son Dieu.
«Aujourd’hui ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du
Seigneur », qui nous invite à « entrer dans son repos » (Ps). Au cœur de
ces quarante jours de traversée du désert, venons nous aussi à l’Heure
du midi au bord du puit de la miséricorde, et pleins de reconnaissance,
puisons les eaux aux sources du salut.
« En paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ qui a fait de nous
des justes par la foi » (2nd lect.), nous pourrons alors « adorer le
Seigneur qui nous a faits », et confesser pleins de reconnaissance : «
La preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous,
alors que nous étions encore pécheurs ».
Père Joseph-Marie
Lien : http://www.homelies.fr/homelie,3e.dimanche.de.careme,3101.html
Invité- Invité
Re: Troisième dimanche de Carême " Avec Jésus retrouver la source d'Eau vive"
En ce 3ème dimanche de Carême, La Parole de Dieu nous met en garde contre tout manque de foi et de confiance en Dieu. Quelques fois certainement, nous avons murmuré et récriminé contre le Seigneur comme les Israelites pendant l’exode (Cf. Ex 17,3), cela à cause de nos soifs les plus terrifiantes restées insatisfaites: soif de paix, soif de fin à toute domination et exploitation, soif de rompre avec nos misères multiformes, soif d’un bon travail , soif de rencontre d’un(e) bon(ne) conjoint(e), soif de grandeur…
:k;hr: Conscient de ces soifs, le Seigneur nous dit comme à la Samaritaine : « Donne-moi à boire. » Cette demande vise surtout à susciter en nous la soif irremplaçable du don de Dieu qui est le Messie, celui qu’on appelle le Christ, le Seul à nous faire connaître toutes choses (Cf.Jn4,25). C’est lui en fait qui nous révèle la Vérité sur Dieu et sur la soif de l’homme. C’est pourquoi Jésus dit à la Samaritaine : « Si tu savais le don de Dieu et si tu connaissais celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’ c’est toi qui lui aurait demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive » (Jn4,10). Jésus est alors cette seule Eau vive qui satisfait de manière véritable la soif de l’homme. Et à celui qui croit en lui, il fait don de l’eau vive (l’Esprit Saint) pour qu’il soit un vrai adorateur de Dieu et ait la véritable paix.
En ce temps de Carême, puisse la rencontre avec Celui qui est le don de Dieu et la Vie Eternelle, Jésus Christ, provoquer en nous un changement qui nous ouvre l’accès à sa grâce, et nous nourrit de cette espérance ferme d’avoir part à la gloire de Dieu !
http://www.pistesdepriere.com/
Pour pouvoir recevoir l'Eau Vive que Jésus veut nous donner, il faut commencer par lui donner ce qu'il nous réclame en premier, et ce qu'il réclame c'est "notre confiance"
Il nous faut donc commencer par lui faire confiance Jésus ne nous conduira pas au puit d'Eau Vive, le puit de la Vie éternelle vers lequel il veut nous conduire, si nous ne lui faisons pas un minimum confiance ; si on ne se laisse pas conduire par Lui, jusqu'à ce puit, par sa Parole, par tous les conseils qu'il nous a laissés et que ses Apôtres nous ont transmis :k;hr:
Invité- Invité
Re: Troisième dimanche de Carême " Avec Jésus retrouver la source d'Eau vive"
3ième Dimanche de Carême
(Couleur liturgique : Violet)
Année A
La Samaritaine
Lien vidéo :
http://webtvcn.fr/?p=41173
Vu et écouté sur le site :
http://www.webtvcn.eu/
Amicalement, fraternellement
Nicolas
Bnicolas34- membre-actif
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Re: Troisième dimanche de Carême " Avec Jésus retrouver la source d'Eau vive"
« Donne-moi à boire... ».
Cette peinture de Macha Chmakoff nous montre un Jésus dans la lumière qui permet à cette dame d'entrer dans la Lumière de la Vérité. Tel est notre Jésus Miséricorde : il vient s'asseoir à « notre puits de vie » et se fait mendiant... pour nous faire vivre. Il le fait en portant la Lumière de Vérité et donne l'impulsion pour en vivre. Jésus a une passion : l'homme qu'il est venu sauver.
Jésus pourrait s'asseoir au puits de ta vie, s'asseoir à tes côtés dans ton salon et te dire :
« Tu sais, je t'aime d'un amour qui ne finira jamais. Aussi, j'ai choisi de te sauver. Viens et suis-moi, j'ai besoin de toi, tu as ta place dans mon Église et le monde a besoin de toi. »
Entendre un tel discours nous conduit à une réponse d'amour qui s'appelle l'adoration.
Nous voyons, dans l'Évangile de ce jour (Jn 4, 5-42 ), Jésus qui parle pour la première fois de l'adoration véritable, et c'est à une femme, une Samaritaine qui a eu cinq maris, qu'Il en parle pour la première fois... Histoire de Miséricorde.
A chacun(e) de poursuivre :
Invité- Invité
Re: Troisième dimanche de Carême " Avec Jésus retrouver la source d'Eau vive"
Donne-moi à boire
Aujourd'hui comme il le fit en Samarie, Jésus s'approche de notre vie, au milieu de notre chemin du Carême, nous demandant comme à la Samaritaine: «Donne-moi à boire» (Jn 4,7). «Sa soif matériel -nous dit Jean-Paul II- est signe d'une réalité beaucoup plus profonde: elle manifeste un désir ardent qu'autant la femme Samaritaine comme tous les autres Samaritains
s'ouvrent à la foi».
La Préface de la célébration d'aujourd'hui nous raconte que ce dialogue termine en un troc rédempteur para lequel
le Seigneur «(…) en demandant de l'eau à la Samaritaine, avait versé en elle la grâce de la foi, et si il voulu avoir soif de la foi de cette femme, ce fut pour réveiller en elle le feu de l'amour divin».
Ce désir rédempteur de Jésus qui a «soif» est, aujourd'hui "soif" de notre foi, de notre réponse de foi devant tant d'invitations du Carême à la conversion, au changement, à la réconciliation avec Dieu et avec nos frères, à nous préparer du mieux que nous pouvons pour recevoir une vie nouvelle de ressuscités en ce temps de Pâques qui approche.
«Moi qui te parle, je le suis» (Jn 4,26): cette confession directe et manifeste de Jésus relativement à sa mission, ce qu'il n'avait pas fait avec personne d'autre auparavant, nous démontre également l'amour de Dieu qui se fait recherche du pécheur et promesse de rédemption qui assouvira abondamment le désir humain de la Vie véritable. C'est ainsi que, plus loin dans ce même Évangile, Jésus proclamera: «Si l'un de vousa soif, qu'il vienne à moi, et que boit celui qui croit en moi», comme dit l'Écriture: «De son sein jaillira un fleuve d'eau vive» (Jn 7,37b-38). Pour cette raison, ton engagement consiste aujourd'hui à
sortir de toi-même et à dire aux hommes: «Venez voir un homme qui m'a dit…» (Jn 4,29).
Commentaire: Abbé Julio César RAMOS González SDB
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