le cœur de l’homme, lieu d’intimité très modeste,

**lily** Dim 25 Déc 2011 - 12:23

Telle est la crèche selon saint Jean : le cœur de l’homme, lieu d’intimité très modeste, abri de fortune, dans la banlieue des préoccupations sérieuses, assez semblable finalement à celle de Bethléem selon saint Luc. Ce lieu, que nous imaginions tout autre, est pour saint Jean celui de notre naissance : accueillis par l’Enfant, dans la simplicité de l’hospitalité divine, nous devenons enfants de Dieu.

Ainsi accueillis, nous devenons accueillants entre nous et nous suscitons des santons pour nous rejoindre, non les santons de nos rêves enfantins, mais en pressentant le visage de l’Enfant dans les visages que nous croisons. Il y a place ici pour l’immense foule humaine : la terre est devenue un espace à habiter, où une parole se fait entendre et circule, où l’odeur du temps se respire paisiblement.

Noël, lieu et temps pour naître. Tout commence, aujourd’hui est libre. Dans l’aventure unique de la naissance de Jésus-Christ, sa vie nous arrive gratuitement. Alors, « nous voici, Seigneur. A nous de naître, d’inventer notre histoire dans la saveur âpre et heureuse de la terre, en partageant ton souci de l’homme. Tu viens du dedans de notre humanité. Au commencement… la Parole. Ici et maintenant, une simple cabane grande ouverte, lieu de prière… Entrez ».

Amour, honneur, louanges
Au Dieu Sauveur dans son berceau!
Avec les choeurs des Anges,
Disons un chant nouveau.

Si cet Enfant verse des pleurs,
C'est pour toucher, gagner nos coeurs,
Et mettre fin à nos malheurs.
Chargé de notre offense,
Il calme le courroux des Cieux,
Il vient par sa naissance
Nous rendre tous heureux.

Si notre coeur est dans l'ennui,
Nous ne devons chercher qu'en lui
Et notre force et notre appui.
Il vient tarir les larmes
De l'homme esclave et malheureux
Et Dieu, voyant ses charmes,
Exaucera nos voeux.

Quand il nous voit près de périr,
A Dieu son Père il veut s'offrir,
Et se fait homme pour souffrir:
L'amour déjà le presse;
Qui pourrait donc ne l'aimer pas,
Alors que sa tendresse
Nous sauve du trépas?

Ce Dieu qui naît pour notre amour,
Doit nous ouvrir le ciel un jour
Et fermer l'infernal séjour.
Satan frémit de rage,
Un faible enfant rompra ses fers;
Il vient de l'esclavage
Sauver cet univers.

Par son immense charité,
Il rend à l'homme racheté,
Ses droits à l'immortalité!
Sous son aimable empire,
On voit fleurir partout la paix,
heureux qui ne soupire
Qu'après ses doux attraits!

le cœur de l’homme, lieu d’intimité très modeste,

le cœur de l’homme, lieu d’intimité très modeste,

Cette semaine nous prions pour:

Cette semaine
nous prions
pour: