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Message  maryline Mar 21 Sep 2010 - 17:49


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Le Pape en Grande-Bretagne


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7 paroles du Pape

« La religion, en d'autres termes, n'est pas un problème que les législateurs doivent résoudre, mais elle est une contribution vitale au dialogue national. »

« L'évangélisation de la culture est d'autant plus importante de nos jours, alors qu'une "dictature du relativisme" menace d'obscurcir l'immuable vérité sur la nature humaine,
sa destinée et son bien suprême. »


« Dans une société qui est devenue de plus en plus indifférente si ce n'est même hostile au message chrétien, nous sommes plus que tout obligés de rendre raison de l'espérance qui est en nous. »
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« Comme notre société contemporaine a besoin de ce témoignage ! Comme nous avons besoin, dans l'Église et dans la société, de témoins de la beauté de la sainteté, de témoins de la splendeur de la vérité, de témoins de la joie et de la liberté, fruits d'une relation vivante avec le Christ ! »

« J'espère que parmi ceux d'entre vous qui m'écoutent aujourd'hui, se trouvent des futurs saints du vingt-et-unième siècle. »

« La vie de Newman nous enseigne que la passion pour la vérité, l'honnêteté intellectuelle et la conversion authentique ont un prix élevé. »

« Finalement, Newman nous enseigne que, si nous avons accepté la vérité du Christ et
lui avons donné notre vie, il ne peut y avoir de différence entre ce que nous croyons et notre manière de vivre. »

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Dernière édition par maryline le Lun 27 Déc 2010 - 10:53, édité 1 fois
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Message  lily Mar 21 Sep 2010 - 20:32

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VOYAGE DU PAPE... Angélus à Birmingham..7 paroles du Pape ... Accuei11

Benoît XVI est accueilli par la Reine Elisabeth II au Palais royal de Holyroodhouse

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Accueil par le Prince philippe
DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI

Palais de Holyroodhouse - Édimbourg
Jeudi 16 septembre 2010

Majesté,

Merci pour votre aimable invitation à effectuer une visite officielle au Royaume-Uni et pour vos mots chaleureux de bienvenue au nom du peuple britannique. Tout en remerciant Votre Majesté, permettez-moi d’étendre mes salutations personnelles à l’ensemble du peuple du Royaume-Uni et de tendre une main amicale vers chacun.

C’est un grand plaisir pour moi de commencer mon séjour en saluant les membres de la Famille Royale, remerciant en particulier Son Altesse Royale le Duc d’Édimbourg pour l’accueil cordial qu’il m’a réservé à l’aéroport d’Édimbourg. J’exprime ma gratitude aux Gouvernements, actuel et précédent, de Votre Majesté ainsi qu’à tous ceux qui ont travaillé avec eux pour rendre possible cette visite, entre autres Lord Patten et Monsieur Murphy, l’ancien Secrétaire d’État. En outre, j’apprécie avec une profonde gratitude le travail sur le Saint-Siège accompli par le Groupe parlementaire All-Party. Il a beaucoup contribué au renforcement des relations amicales entre le Saint-Siège et le Royaume-Uni.

Alors que je commence ma visite au Royaume-Uni dans la capitale historique de l’Écosse, je salue d’une manière particulière le Premier Ministre Salmond et les représentants du Parlement écossais. Tout comme les Assemblées du Pays de Galles et de l’Irlande du Nord, puisse le Parlement écossais se préoccuper toujours d’être une expression des belles traditions et de la culture spécifique des Écossais, et s’efforcer de servir leurs intérêts supérieurs dans un esprit de solidarité et de souci du bien commun.

Le nom de Holyroodhouse, résidence officielle de Votre Majesté en Écosse, rappelle la ‘Sainte Croix’ et indique les profondes racines chrétiennes qui restent présentes dans toutes les strates de la vie britannique. Les monarques d’Angleterre et d’Écosse ont été chrétiens très tôt, et on compte parmi eux des saints exceptionnels comme Édouard le Confesseur et Marguerite d’Écosse. Comme Vous le savez, beaucoup parmi eux ont exercé consciencieusement leur souverain devoir à la lumière de l’Évangile, et, ils ont ainsi façonné très profondément la nation vers le bien. Le message chrétien est ainsi devenu partie intégrante de la langue, de la pensée et de la culture des populations de ces îles depuis plus de mille ans. Le respect de vos ancêtres pour la vérité et la justice, pour la miséricorde et la charité qui vous a été transmis vient d’une foi qui reste une force puissante pour le bien dans Votre royaume, au grand bénéfice des chrétiens comme des non-chrétiens.

Nous trouvons plusieurs exemples de cette tension vers le bien à travers la longue histoire de la Grande-Bretagne. Même en des périodes relativement récentes, grâce à des personnalités comme William Willberforce et David Livingstone, la Grande-Bretagne est intervenue directement dans l’abolition du commerce international des esclaves. Inspirées par leur foi, des femmes comme Florence Nightingale, ont servi les pauvres et les malades et ont créé de nouveaux modèles de soins médicaux, qui, par la suite, ont été imités partout. John Henry Newman, dont je célébrerai bientôt la béatification, fut un des nombreux chrétiens britanniques de cette époque, dont la bonté, l’éloquence et l’action ont fait honneur aux hommes et aux femmes de leur pays. Ces personnalités, et tant d’autres encore, étaient inspirées par une foi profonde qu’ils avaient reçue et nourrie dans ces îles.

Même dans notre propre vie, nous pouvons nous rappeler combien la Grande-Bretagne et ses dirigeants ont combattu la tyrannie nazie qui cherchait à éliminer Dieu de la société, et qui niait notre commune humanité avec beaucoup jugés indignes de vivre, en particulier les Juifs. J’évoque aussi l’attitude du régime envers des pasteurs et des religieux chrétiens qui ont défendu la vérité dans l’amour en s’opposant aux Nazis et qui l’ont payé de leurs vies. En réfléchissant sur les leçons dramatiques de l’extrémisme athée du XXème siècle, n’oublions jamais combien exclure Dieu, la religion et la vertu de la vie publique, conduit en fin de compte à une vision tronquée de l’homme et de la société, et ainsi à « une vision réductrice de la personne et de sa destinée » (Caritas in Veritate, n. 29).

Il y a 65 ans, la Grande-Bretagne joua un rôle essentiel en suscitant le consensus international de l’après-guerre qui favorisa la création des Nations-Unies et inaugura une période de paix et de prospérité jusqu’alors inconnue en Europe. Plus récemment, la communauté internationale a suivi de près les événements en Irlande du Nord qui ont conduit à la signature de ‘l’Accord du Vendredi Saint’ et à la délégation des pouvoirs à l’Assemblée de l’Irlande du Nord. Le Gouvernement de Votre Majesté et le Gouvernement de l’Irlande, en collaboration avec les dirigeants politiques, religieux et civils de l’Irlande du Nord, ont aidé à donner naissance à une résolution pacifique de ce conflit. J’encourage tous ceux qui y sont impliqués à continuer de marcher ensemble courageusement sur le chemin déjà tracé vers une paix juste et durable.

En regardant vers l’étranger, le Royaume-Uni demeure une réalité importante politiquement et économiquement sur la scène internationale. Votre Gouvernement et votre peuple ont forgé des idées qui ont encore un impact bien au-delà des Îles britanniques. Cela leur confère le devoir particulier d’agir avec sagesse en vue du bien commun. De même, parce que leurs opinions atteignent une audience aussi large, les médias britanniques ont une responsabilité plus lourde que la plupart des autres médias, et une plus grande opportunité pour promouvoir la paix entre les nations, le développement intégral des pays et la propagation d’authentiques droits de l’homme. Puissent tous les Britanniques continuer d’être animés par ces valeurs d’honnêteté, de respect et d’impartialité qui leur ont mérité l’estime et l’admiration de beaucoup !

Aujourd’hui, le Royaume-Uni s’efforce d’être une société moderne et multiculturelle. Dans ce noble défi puisse-t-il garder toujours son respect pour les valeurs traditionnelles et les expressions de la culture que des formes plus agressives de sécularisme n’estiment ni ne tolèrent même plus ! Qu’il n’enfouisse pas les fondements chrétiens qui sous-tendent ses libertés ; puisse aussi ce patrimoine qui a toujours servi le bien de la nation, inspirer constamment l’exemple que Votre Gouvernement et Votre peuple donne aux deux milliards de membres du Commonwealth et à la grande famille des nations de langue anglaise à travers le monde !

Que Dieu bénisse Votre Majesté et le peuple tout entier de votre royaume. Merci.
( A suivre )
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Message  lily Mar 21 Sep 2010 - 21:09

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Le 16 septembre 2010 - (E.S.M.) - Le pape Benoît XVI a célébré à 18h15 la sainte Messe à Bellahouston Park devant une foule immense et enthousiaste.
Le pape Benoît XVI

Messe au parc Bellahouston de Glasgow

Le 16 septembre 2010 - Le pape Benoît XVI a célébré à 18h15 la sainte Messe à Bellahouston Park à Glasgow en Ecosse devant une foule immense et enthousiaste. Messe célébrée sur le même lieu que l'avait célébrée Jean Paul II en 1982.

Homélie du Saint-Père

Chers frères et sœurs dans le Christ,

« Le Royaume de Dieu est tout proche de vous ! » (Lc 10, 9). C'est par ces mots de l'Évangile que nous venons d'écouter que je vous salue tous avec une grande affection dans le Seigneur. Oui, le Royaume du Seigneur est déjà au milieu de nous. Dans cette célébration eucharistique durant laquelle l'Église qui est en Écosse est rassemblée autour de l'autel en union avec le Successeur de Pierre, réaffirmons notre foi dans les paroles du Christ et notre espérance - une espérance qui ne déçoit jamais - en ses promesses. Je salue cordialement le Cardinal O'Brien et les Évêques d'Écosse ; je remercie en particulier Monseigneur Conti pour les aimables paroles de bienvenue qu'il m'a adressé en votre nom ; et j'exprime ma profonde gratitude pour le travail réalisé par les gouvernements britannique et écossais et par les responsables de la ville de Glasgow pour permettre cet événement.

L'Évangile d'aujourd'hui nous rappelle que Jésus continue d'envoyer ses disciples à travers le monde afin d'annoncer l'avènement de son Royaume et d'apporter sa paix dans le monde, d'abord de maison en maison, puis de famille en famille, et de ville en ville. Je suis venu chez vous, fils spirituels de saint André, comme un messager de cette paix et pour vous confirmer dans la foi de Pierre (cf. Lc 22, 32). C'est avec une certaine émotion que je vous parle, non loin du lieu où mon vénéré prédécesseur, le Pape Jean-Pape II, célébra la messe avec vous, il y a presque trente ans, et où il fut accueilli par la plus grande foule jamais rassemblée dans l'histoire écossaise.

Depuis cette visite historique, beaucoup d'événements se sont passés en Écosse et au sein de l'Église qui est dans ce pays. Je constate avec une profonde satisfaction combien l'appel à marcher main dans la main avec vos frères chrétiens, que le Pape Jean-Paul II vous avait adressé, a contribué à faire grandir la confiance et l'amitié avec les membres de l'Église d'Écosse, ceux de l'Église épiscopale écossaise et d'autres encore. Je vous encourage à continuer de prier et de travailler avec eux à la construction d'un avenir plus radieux pour l'Écosse, un avenir basé sur notre héritage chrétien commun. Dans la première lecture d'aujourd'hui, nous avons entendu saint Paul encourager les Romains à reconnaître que, comme membres du Christ, ‘nous sommes membres les uns des autres' (Rm 12, 5), et à vivre dans le respect et l'amour mutuel. Dans cet esprit, je salue les représentants œcuméniques qui nous honorent de leur présence. Cette année marque le 450ème anniversaire de la création du Parlement de la Réforme ainsi que le 100ème anniversaire de la Conférence Missionnaire Mondiale d'Édimbourg, qui est largement reconnue comme le point de départ du mouvement œcuménique moderne. Rendons grâce à Dieu pour l'espoir que représentent les efforts de compréhension et de coopération œcuméniques, en vue d'un unique témoignage à la vérité du salut qu'est la Parole de Dieu, dans une société soumise aujourd'hui à de rapides changements.

Parmi les différents dons énumérés par saint Paul pour la construction de l'Église figure celui de l'enseignement (cf. Rm 12, 7). L'annonce de l'Évangile a toujours été accompagnée par un souci pour les paroles : la parole inspirée de Dieu, et la culture dans laquelle celle-ci s'enracine et fleurit. Ici en Écosse, je pense aux trois universités médiévales fondées par les papes, en particulier à l'université Saint-André qui va célébrer cette année le 600ème anniversaire de fondation. Dans les trente dernières années, avec le concours des autorités civiles, les écoles catholiques écossaises ont relevé le défi de procurer une éducation intégrale à un plus grand nombre d'étudiants, et cela a aidé des jeunes non seulement dans leur croissance spirituelle et humaine, mais aussi pour leur insertion dans la vie professionnelle et publique. C'est un signe de grande espérance pour l'Église, et j'encourage les professionnels catholiques, hommes politiques et professeurs d'Écosse, à ne jamais perdre de vue leur vocation qui est de mettre leurs talents et leur expérience au service de la foi, en s'engageant à tous les niveaux de la culture contemporaine écossaise.

L'évangélisation de la culture est d'autant plus importante de nos jours, alors qu'une "dictature du relativisme" menace d'obscurcir l'immuable vérité sur la nature humaine, sa destinée et son bien suprême. Certains cherchent aujourd'hui à exclure la croyance religieuse du discours public, à la limiter à la sphère privée ou même à la dépeindre comme une menace pour l'égalité et pour la liberté. Pourtant, la religion est en fait une garantie de liberté et de respect authentiques, car elle nous conduit à considérer chaque personne comme un frère ou une sœur. Pour cette raison, je lance un appel particulier à vous les fidèles laïcs, en accord avec votre vocation et votre mission baptismales, à être non seulement des exemples de foi dans la vie publique, mais aussi à introduire et à promouvoir dans le débat public l'argument d'une sagesse et d'une vision de foi. La société d'aujourd'hui a besoin de voix claires qui prônent notre droit de vivre, non pas dans une jungle de libertés autodestructrices et arbitraires, mais dans une société qui travaille pour le vrai bien-être de ses citoyens et qui, face à leurs fragilités et leurs faiblesses, leur offre conseils et protection. N'ayez pas peur de prendre en main ce service de vos frères et sœurs pour l'avenir de votre nation bien-aimée.

Saint Ninian, dont nous célébrons la fête aujourd'hui, n'a pas eu peur d'être une voix solitaire. Sur les pas des disciples que notre Seigneur envoyait devant lui, Ninian fut l'un des tout premiers missionnaires catholiques à apporter à ses frères britanniques la bonne nouvelle de Jésus Christ. Son poste missionnaire, à Galloway, devint le centre de la première évangélisation de ce pays. Ce travail fut plus tard poursuivi par saint Mungo, le saint Patron de Glasgow, et par d'autres saints, parmi lesquels saint Colomba et sainte Marguerite sont les plus grands. Inspirés par leurs exemples, beaucoup d'hommes et de femmes ont œuvré au long des siècles pour vous transmettre la foi. Puisse l'exhortation faite par saint Paul dans la première lecture, vous inspirer constamment : « Ne brisez pas l'élan de votre générosité, mais laissez jaillir l'Esprit ; soyez les serviteurs du Seigneur. Aux jours d'espérance, soyez dans la joie ; aux jours d'épreuve, tenez bon ; priez avec persévérance » (cf. Rm 12, 11-12).

J'aimerais à présent adresser un message particulier aux Évêques d'Écosse. Chers frères, je vous encourage dans votre charge pastorale auprès des catholiques d'Écosse. Comme vous le savez, l'un de vos premiers devoirs pastoraux est envers vos prêtres (cf. Presbyterorum Ordinis, 7) et doit viser leur sanctification. De même qu'ils sont alter Christus pour la communauté catholique, ainsi l'êtes-vous aussi pour eux. Dans votre ministère fraternel envers vos prêtres, vivez en plénitude la charité qui vient du Christ et collaborez avec tous, spécialement avec ceux qui ont peu de contact avec leurs confrères prêtres. Priez avec eux pour les vocations, afin que le Maître de la moisson envoie des ouvriers pour sa moisson (cf. Lc 10, 2). De même que l'Eucharistie fait l'Église, ainsi le sacerdoce est central pour la vie de l'Église. Engagez-vous personnellement dans la formation de vos prêtres afin qu'ils deviennent un groupe d'hommes capables d'en inspirer d'autres à se consacrer totalement au service du Dieu Tout-puissant. Prenez aussi soin des diacres dont le ministère de service est lié de manière particulière à celui de l'ordre des Évêques. Pour eux, soyez des pères et des guides vers la sainteté, et encouragez-les à acquérir connaissance et sagesse dans l'accomplissement de la mission d'annonce à laquelle ils ont été appelés.

Chers prêtres d'Écosse, vous êtes appelés à la sainteté et au service du peuple de Dieu en modelant vos vies sur le mystère de la croix du Seigneur. Prêchez l'Évangile avec un cœur pur et une conscience transparente. Consacrez-vous à Dieu seul et vous deviendrez pour les jeunes des exemples lumineux d'une vie sainte, simple et joyeuse : à leur tour, ils désireront vous rejoindre dans votre service exclusif de servir le peuple de Dieu. Puisse l'exemple de dévouement, de désintéressement et de courage de saint Jean Ogilvie vous inspirer tous ! De même, j'encourage les moines, les religieuses et les religieux d'Écosse à être comme la lumière placée sur la colline, menant une authentique vie chrétienne de prière et d'action qui rend un témoignage lumineux à la puissance de l'Évangile.

Je désire enfin m'adresser à vous, chers jeunes catholiques d'Écosse. Je vous invite à mener une vie digne de notre Seigneur (cf. Eph 4, 1) et de vous-mêmes. Chaque jour, vous êtres soumis à de nombreuses tentations - drogue, argent, sexe, pornographie, alcool - dont le monde prétend qu'elles vous donnent le bonheur. Mais ces choses détruisent et divisent. Il n'y a qu'une seule chose qui soit durable : l'amour de Jésus Christ pour chacun de vous personnellement. Cherchez-le, connaissez-le et aimez-le, et il vous rendra libres de l'esclavage d'une existence attrayante mais superficielle, souvent proposée par la société d'aujourd'hui. Laissez de côté ce qui ne vaut rien et apprenez votre propre dignité de fils de Dieu. Dans l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus nous demande de prier pour les vocations : je prie pour que beaucoup d'entre vous connaissent et aiment Jésus Christ et, qu'à travers cette rencontre, ils se consacrent complètement à Dieu, particulièrement ceux d'entre vous qui sont appelés au sacerdoce et à la vie religieuse. C'est le défi que le Seigneur vous lance aujourd'hui : l'Eglise vous appartient dès maintenant.

Chers amis, j'exprime une fois encore ma joie de célébrer cette messe avec vous. Je suis heureux de vous assurer de mes prières dans l'antique langue de votre pays : Sìth agus beannachad Dhe dhuibh uile ; Dia bhi timcheall oi rbh ; agus gum beannaicheadh Dia Alba. La paix et la bénédiction de Dieu soient avec vous tous ; Dieu vous protège, et qu'Il bénisse le peuple écossais !


Voici quelques photos du Pape suite a sa viste au Royaume-Uni
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Message  lily Mer 22 Sep 2010 - 22:36

Le 17 septembre 2010 - Célébration œcuménique dans l'Abbaye de Westminster (City of Westminster), méditation du Pape Benoît XVI lors des Vêpres dans l'Abbaye de Westminster

VOYAGE DU PAPE... Angélus à Birmingham..7 paroles du Pape ... Benoit10
Le pape Benoît XVI et et l'archevêque de Canterbury Rowan Williams

Célébration œcuménique dans l'Abbaye de Westminster

Le 17 septembre 2010 - A 19 h Benoît XVI est arrivé l'Abbaye de Westminster, lieu du couronnement et de la sépulture des rois d'Angleterre, pour participer à des vêpres œcuméniques. La première église dédiée à saint Pierre au VIII siècle devint monastère bénédictin en 960, qui bénéficia des largesses des souverains, notamment d'Edouard II le Confesseur. Il fut sécularisé à la suite de l'acte de suprématie de 1534 par lequel Edouard VIII sépara l'Eglise d'Angleterre de l'Eglise catholique. Depuis lors co-cathédrale du Primat anglican, elle abrite nombre de tombeaux royaux et de sépultures de personnages illustres. Accompagné de l'Archevêque de Canterbury et de l'Archevêque de Westminster, le Pape a été présenté au chapitre par le Doyen, puis s'est incliné sur la tombe du Soldat inconnu. Après une prière pour la paix en ce 70 anniversaire de la Bataille d'Angleterre, il a salué les représentants des autres confessions chrétiennes, puis gagné en procession avec eux l'autel majeur. A la fin des vêpres, après un bref discours de l'Archevêque Rowan Williams, il s'est adressé à l'assemblée:

Discours du Saint-Père

Chers amis dans le Christ,

Je remercie le Seigneur de cette occasion de vous rencontrer, vous qui représentez les confessions chrétiennes présentes en Grande-Bretagne, dans cette magnifique église abbatiale dédiée à saint Pierre, dont l'architecture et l'histoire évoquent avec tant d'éloquence le patrimoine commun de notre foi. Ici, nous ne pouvons que nous souvenir avec admiration de la façon dont la foi chrétienne a influencé l'unité et la culture de l'Europe ainsi que le cœur et l'esprit du peuple anglais. Ici aussi, il nous est rappelé avec force que ce que nous partageons, dans le Christ, est plus grand que ce qui continue de nous diviser.

Je suis reconnaissant à Sa Grâce l'Archevêque de Canterbury de son aimable accueil, ainsi qu'au Doyen et au Chapitre de cette vénérable Abbaye pour leurs mots cordiaux de bienvenue. Je remercie le Seigneur de me permettre, comme Successeur de saint Pierre sur Siège de Rome, d'accomplir ce pèlerinage sur la tombe de saint Édouard le Confesseur. Édouard, Roi d'Angleterre, demeure un modèle de témoignage chrétien et un exemple de cette vraie grandeur à laquelle le Seigneur appelle ses disciples selon les Écritures que nous venons juste d'entendre : la grandeur d'une humilité et d'une obéissance fondées sur l'exemple même du Christ , la grandeur d'une fidélité qui n'hésite pas à embrasser le mystère de la Croix avec un amour vivant pour le divin Maître et une espérance sans failles en ses promesses


Cette année, comme vous le savez, est marquée par le centième anniversaire du mouvement œcuménique moderne, qui a commencé par l'appel de la Conférence d'Edimbourg en faveur de l'unité des Chrétiens, condition préalable à un témoignage crédible et convainquant de l'Évangile à notre époque. En commémorant cet anniversaire, nous devons rendre grâce pour l'extraordinaire progrès fait pour atteindre ce grand but grâce aux efforts convaincus de chrétiens de toutes dénominations. En même temps, cependant, nous sommes conscients de tout ce qu'il reste encore à faire. Dans un monde marqué par une interdépendance et une solidarité croissantes, nous devons relever le défi de proclamer avec une conviction renouvelée la réalité de notre réconciliation et de notre libération en Christ, et de proposer la vérité de l'Évangile comme la clef d'un développement humain authentique et intégral. Dans une société qui est devenue de plus en plus indifférente si ce n'est même hostile au message chrétien, nous sommes plus que tous obligés de rendre raison de l'espérance qui est en nous et de présenter le Seigneur Ressuscité comme la réponse aux questions les plus profondes ainsi qu'aux aspirations spirituelles des hommes et des femmes de notre temps.

Tandis que nous avancions vers le chœur au début de cet office, la chorale a chanté que le Christ est notre « fondement sûr ». Il est le Fils éternel de Dieu, d'une même nature que le Père, qui s'est fait chair comme le déclare le Credo : « pour nous les hommes et pour notre salut ». Lui seul a les paroles de la vie éternelle. En lui, comme nous l'enseigne l'Apôtre: « tout subsiste » (…) « car Dieu s'est plu à faire habiter en lui toute la plénitude »

Notre engagement en faveur de l'unité des chrétiens est né bel et bien de notre foi en Christ, en ce Christ, ressuscité des morts et assis à la droite du Père, qui reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts. C'est la réalité de la personne du Christ, son œuvre de salut et surtout le fait historique de sa résurrection, qui forment le contenu du kérygme apostolique ainsi que ces formulations de la foi qui, en commençant par le Nouveau Testament lui-même, ont garanti l'intégrité de sa transmission. L'unité de l'Église, en un mot, ne peut jamais être autre qu'une unité dans la foi des Apôtres, dans la foi confiée à chaque nouveau membre du Corps du Christ durant le rite du Baptême. C'est cette foi qui nous unit dans le Seigneur, qui nous rend participants de son Esprit Saint, et qui ainsi, aujourd'hui encore, nous rend participants de la vie de la Sainte Trinité, modèle de la koinonia de l'Église ici-bas.

Chers amis, nous avons en mémoire les défis, les bénédictions, les déceptions et les signes d'espérance qui ont marqué notre cheminement œcuménique. Ce soir, nous confions tout cela au Seigneur, sûrs de sa providence et de la puissance de sa grâce. Nous savons que les amitiés que nous avons bâties, le dialogue que nous avons commencé et l'espérance qui nous anime nous donneront l'énergie et nous indiqueront le chemin tandis que nous avançons ensemble avec persévérance. En même temps, avec un réalisme évangélique, nous devons aussi reconnaître les défis que nous avons à affronter, non seulement tout au long du chemin de l'unité des Chrétiens, mais aussi dans la tâche qui nous incombe d'annoncer le Christ aujourd'hui. La fidélité à la Parole de Dieu, précisément parce que c'est une Parole vraie, exige de nous une obéissance qui nous amène ensemble à une compréhension plus profonde de la volonté du Seigneur, obéissance qui doit être libérée de tout conformisme intellectuel ou d'une adaptation facile à l'esprit du monde. C'est là le mot d'encouragement avec lequel je désire vous quitter ce soir, et je le fais en conformité avec mon ministère d'Évêque de Rome et de Successeur de saint Pierre, chargé de veiller avec une attention particulière à l'unité du troupeau du Christ.


Rassemblés, dans cette antique église monastique, nous pouvons rappeler l'exemple d'un grand homme anglais et homme d'église que nous honorons en commun : saint Bède le Vénérable. À l'aube d'une ère nouvelle dans la vie de la société et de l'Église, Bède a compris à la fois l'importance de la fidélité à la Parole de Dieu telle qu'elle a été transmise par la tradition apostolique, et la nécessité d'une ouverture créative aux nouveaux développements et aux exigences d'une implantation solide de l'Évangile dans le langage et la culture modernes.

Cette nation et l'Europe que Bède et ses contemporains ont aidé à construire, se trouvent encore une fois au seuil d'une ère nouvelle. Que l'exemple de saint Bède inspire les Chrétiens de ces terres pour qu'ils redécouvrent l'héritage qu'ils partagent, pour qu'ils fortifient ce qu'ils ont en commun, et qu'ils consolident leurs liens d'amitié. Puisse le Seigneur bénir nos efforts pour remédier aux séparations du passé et pour affronter les défis actuels, dans l'espérance en un avenir que, dans sa Providence, il nous offre ainsi qu'à notre monde. Amen.


Homélie de Benoît XVI : Messe à la Cathédrale catholique de Westminster

Le 18 septembre 2010 - Le pape Benoît XVI a célébré ce matin la sainte Messe dans la Cathédrale du Très Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ. Homélie du Saint-Père :
VOYAGE DU PAPE... Angélus à Birmingham..7 paroles du Pape ... Benoit11
Le pape Benoît XVI

- Homélie du Saint-Père
- Salutation du Saint-Père aux jeunes
- Salutation du Saint-Père aux fidèles du Pays de Galles


Homélie de Benoît XVI

Chers amis dans le Christ,

C'est avec joie que je vous salue tous dans le Seigneur, et je vous remercie de votre accueil chaleureux. Je suis reconnaissant à Monseigneur Nichols des paroles de bienvenue qu'il a prononcées au nom de tous. Véritablement, en cette rencontre du Successeur de Pierre et des fidèles de Grande-Bretagne, « le cœur parle au cœur » tandis que nous sommes dans la joie pour l'amour du Christ et pour notre profession commune de la foi catholique qui nous vient des Apôtres. Je suis particulièrement heureux que notre rencontre ait lieu en cette cathédrale, consacrée au Très Précieux Sang qui est le signe de la miséricorde rédemptrice de Dieu répandue sur le monde à travers la passion, la mort et la résurrection de son Fils, notre Seigneur Jésus Christ. Je salue tout spécialement l'Archevêque de Canterbury, qui nous honore de sa présence.

Qui visite cette cathédrale ne peut qu'être frappé par le grand crucifix dominant la nef. Il représente le Corps du Christ, brisé par la souffrance, accablé de chagrin, victime innocente dont la mort nous a réconciliés avec le Père et nous a permis de prendre part à la vie même de Dieu. Les bras tendus du Seigneur semblent embrasser l'église entière, élevant vers le Père tous les rangs des fidèles qui se rassemblent autour de l'autel du sacrifice eucharistique et en reçoivent les fruits. Le Crucifié se tient à la fois au-dessus de nous et face à nous comme la source de notre vie et de notre salut, « grand prêtre des biens à venir », comme l'appelle l'auteur de la Lettre aux Hébreux dans la première Lecture de ce jour (Hb 9, 11).

C'est à l'ombre, pour ainsi dire, de cette impressionnante représentation, que je voudrais revenir sur la Parole de Dieu, qui a été proclamée parmi nous et réfléchir sur le mystère du précieux Sang. Ce mystère nous amène à considérer l'unité existant entre le sacrifice du Christ sur la Croix, le sacrifice eucharistique qu'il a offert à son Église, et son sacerdoce éternel, par lequel, assis à la droite du Père, il intercède sans cesse pour nous qui sommes les membres de son Corps mystique.

Commençons par le sacrifice de la Croix. Le Sang du Christ répandu est la source de la vie de l'Église. Comme vous le savez, saint Jean voit dans l'eau et dans le sang qui jaillissent du Corps du Christ, la source de cette vie divine qui nous est donnée par l'Esprit Saint et qui nous est communiquée dans les sacrements (Jn 19, 34 ; Cf. 1 Jn 1, 7 ; 5, 6-7). La Lettre aux Hébreux tire, pourrions-nous dire, les implications liturgiques de ce mystère. Par sa souffrance et par sa mort, par l'offrande de lui-même dans l'Esprit éternel, Jésus est devenu notre Grand Prêtre et « le médiateur d'une nouvelle alliance » (Hb 9,15). Ces mots sont l'écho des propres paroles du Seigneur à la Dernière Cène, quand il institua l'Eucharistie comme le sacrement de son Corps, livré pour nous, et de son Sang, le Sang de la nouvelle et éternelle alliance répandu pour une multitude en rémission des péchés (Cf. Mc 14, 24 ; Mt 26, 28 ; Lc 22, 20).

Fidèle au commandement du Christ : « Faites ceci en mémoire de moi » (Lc 22, 19), l'Église, en tout temps et en tout lieu, célèbre l'Eucharistie jusqu'à ce que le Seigneur revienne dans la gloire, exultant en sa présence sacramentelle et puisant dans la puissance de son sacrifice salvifique pour la rédemption du monde. La réalité du sacrifice eucharistique a toujours été au cœur de la foi catholique ; remise en question au seizième siècle, elle a été réaffirmée au Concile de Trente dans le contexte de notre justification dans le Christ.Ici, en Angleterre, comme nous le savons bien, beaucoup ont défendu la Messe avec ferveur, souvent à grand prix, donnant lieu à cette dévotion pour la Très Sainte Eucharistie qui a été une caractéristique du Catholicisme sur ces terres.


Le sacrifice eucharistique du Corps et du Sang du Christ embrasse à son tour le mystère de la passion de Notre Seigneur qui se prolonge dans les membres de son Corps mystique, l'Église de tous les temps. Ici, le grand crucifix qui est au-dessus de nous, nous rappelle que le Christ, notre Grand Prêtre éternel, unit chaque jour nos propres sacrifices, nos propres souffrances, nos propres nécessités, nos espérances et nos aspirations, aux mérites infinis de son sacrifice. À travers lui, avec lui, et en lui, nous offrons nos propres corps en sacrifice saint et agréable à Dieu (Cf. Rm 12, 1). En ce sens, nous sommes pris dans son éternelle oblation et nous complétons dans notre chair, comme le dit saint Paul, ce qui manque aux souffrances du Christ pour son Corps, qui est l'Église (cf. Col 1, 24). Dans la vie de l'Église, dans ses épreuves et dans ses vicissitudes, le Christ continue, selon l'expression radicale de Pascal, d'être en agonie jusqu'à la fin du monde (Pensées, 553, éd. Brunschvicg).

Cet aspect du mystère du précieux sang du Christ est rendu présent de façon très éloquente, par les martyrs de tout temps, qui ont bu à la coupe à laquelle le Christ lui-même a bu, et dont le sang, versé en union avec le sacrifice du Seigneur, apporte une vie nouvelle à l'Église. Il se reflète aussi dans nos frères et sœurs du monde entier qui, aujourd'hui encore, subissent discrimination et persécution à cause de leur foi chrétienne. De même, il est encore présent, souvent de façon cachée, dans la souffrance de tous ces Chrétiens qui unissent chaque jour leurs sacrifices à ceux du Seigneur pour la sanctification de l'Église et la Rédemption du monde. Ma pensée va tout spécialement vers tous ceux qui sont spirituellement unis à cette célébration eucharistique, et, en particulier, vers les malades, les personnes âgées, les personnes handicapées et tous ceux qui souffrent mentalement et spirituellement.

De nouveau, je pense à l'immense souffrance provoquée par les abus commis sur les enfants, spécialement au sein de l'Église et par ses ministres. J'exprime avant tout ma profonde affliction aux victimes innocentes de ces crimes innommables, espérant que la puissance de la grâce du Christ et son sacrifice de réconciliation leur apporteront une profonde guérison et la paix. Je reconnais aussi, avec vous, la honte et l'humiliation dont nous avons tous souffert à cause de ces péchés ; et je vous invite à les offrir au Seigneur, sûrs que le châtiment contribuera à la guérison des victimes, à la purification de l'Église et à un renouveau de son engagement séculaire dans l'éducation et dans la sollicitude pour les jeunes. J'exprime ma gratitude pour les efforts qui ont été faits afin de traiter ce problème de manière responsable, et je demande à chacun d'entre vous d'apporter votre soutien aux victimes et d'être solidaires de vos prêtres.

C hers amis, revenons à la contemplation du grand crucifix qui s'élève au-dessus de nous. Les bras de notre Seigneur, étendus sur la Croix, nous invitent également à considérer notre participation à son sacerdoce éternel et, donc, la responsabilité qui nous incombe, en tant que membres de son Corps, d'apporter la puissance réconciliatrice de son sacrifice au monde dans lequel nous vivons. Le Concile Vatican II a parlé de façon significative du rôle indispensable des laïcs dans la mission de l'Église. En s'efforçant d'être ferment de l'Évangile dans la société, ils contribuent à l'avènement du Royaume de Dieu dans le monde (cf. Lumen Gentium, 31 ; Apostolicam Actuositatem, 7). L'appel lancé par le Concile aux fidèles laïcs à prendre leur part à la mission du Christ se fait l'écho des intuitions et des enseignements de John Henry Newman. Que les profondes réflexions de cet Anglais éminent continuent d'inspirer tous les disciples du Christ de ce pays pour qu'ils conforment leurs pensées, leurs paroles et leurs actions au Christ, et travaillent résolument à défendre ces vérités morales immuables qui, reprises, éclairées et confirmées par l'Évangile, sont à la base d'une société vraiment humaine, juste et libre.

Comme notre société contemporaine a besoin de ce témoignage ! Comme nous avons besoin, dans l'Église et dans la société, de témoins de la beauté de la sainteté, de témoins de la splendeur de la vérité, de témoins de la joie et de la liberté, fruits d'une relation vivante avec le Christ ! L'un des plus grands défis de notre époque est de savoir comment parler avec conviction de la sagesse et de la puissance libératrice de la Parole de Dieu à un monde qui considère trop souvent l'Évangile comme une limitation de la liberté humaine, et non comme la vérité qui libère nos esprits et éclaire nos efforts pour mener une vie raisonnable et droite, à la fois comme individus et comme membres de la société.

Prions donc pour que les Catholiques de ce pays soient toujours plus conscients de leur dignité de peuple sacerdotal, appelé à consacrer le monde à Dieu par une vie de foi et de sainteté. Et que ce zèle apostolique croissant soit accompagné d'un jaillissement de prière fervente pour les vocations au sacerdoce ordonné. Car plus l'apostolat des laïcs se développe, plus pressant se fait sentir le besoin de prêtres, et plus les laïcs approfondissent le sens de leur propre vocation, plus le caractère propre du prêtre est mis en évidence. Puissent de nombreux jeunes gens, dans ce pays, trouver la force de répondre à l'appel du Maître au sacerdoce ministériel, en consacrant à Dieu leurs vies, leurs énergies et leurs talents, et ainsi édifier son peuple dans l'unité et dans la fidélité à l'Évangile, en particulier à travers la célébration du sacrifice eucharistique !

Chers amis, dans cette Cathédrale du Très Précieux Sang, je vous invite encore une fois à tourner vos regards vers le Christ, qui nous guide dans notre foi et la mène à la perfection (Cf. Hb 12, 2). Je vous demande de vous unir toujours plus pleinement au Seigneur, partageant son sacrifice sur la Croix et lui offrant ce « culte spirituel » (Rm 12,1) qui embrasse tous les aspects de nos vies et qui trouve son expression dans nos efforts pour contribuer à l'avènement de son Royaume. Je prie afin qu'en agissant ainsi vous puissiez rejoindre les rangs des fidèles croyants qui, tout au long de l'histoire chrétienne de ce pays, ont œuvré pour la construction d'une société vraiment digne de l'homme, digne de vos traditions les plus grandes.


Salutation du Saint-Père aux jeunes

Chers jeunes amis,

Merci pour votre accueil chaleureux ! « Le cœur parle au cœur » - cor ad cor loquitur- comme vous le savez, j’ai choisi ces paroles si chères au Cardinal Newman comme thème de ma visite. Durant ces quelques instants que nous passons ensemble, je désire vous parler du fond de mon cœur, et je vous demande d’ouvrir vos cœurs à ce que j’ai à vous dire.

Je demande à chacun de vous, tout d’abord, de scruter le fond de son cœur. Pensez à tout l’amour que votre cœur est fait pour recevoir, et à tout l’amour qu’il est appelé à donner. Au fond, nous sommes créés pour l’amour. C’est ce que la Bible veut exprimer quand elle affirme que nous sommes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu : nous sommes créés pour connaître le Dieu d’amour, le Dieu qui est Père, Fils et Saint-Esprit, et pour trouver notre plein épanouissement dans cet amour divin qui ne connaît ni commencement ni fin.

Nous sommes créés pour recevoir l’amour, et nous l’avons reçu. Chaque jour, nous devrions remercier Dieu pour l’amour que nous avons déjà expérimenté, pour l’amour qui nous a faits ce que nous sommes, l’amour qui nous a montré ce qui est vraiment important dans la vie. Nous avons besoin de remercier le Seigneur pour l’amour que nous avons reçu de nos familles, de nos amis, de nos professeurs, et de toutes les personnes qui, dans notre existence, nous ont aidés à comprendre combien nous sommes précieux à leurs yeux et aux yeux de Dieu.

Nous sommes aussi créés pour donner de l’amour, pour en faire la source qui inspire de toutes nos actions et la réalité la plus consistante de notre existence. Par moments, cela semble si naturel, en particulier quand nous éprouvons la joie de l’amour, quand nos cœurs débordent de générosité et de zèle, du désir d’aider les autres à construire un monde meilleur. À d’autres moments, cependant, nous nous rendons compte qu’il est difficile d’aimer ; nos cœurs peuvent facilement être endurcis par l’égoïsme, l’envie et l’orgueil. La bienheureuse Mère Teresa de Calcutta, la grande Missionnaire de la Charité, nous a rappelé que le don de l’amour, pur et généreux, est le fruit d’une décision quotidienne. Chaque jour nous devons choisir l’amour, et pour cela nous avons besoin d’être aidés, une aide qui vient du Christ, de la prière et de la sagesse trouvée dans sa parole, et de la grâce qu’il nous accorde dans les sacrements de son Eglise.

C’est le message que je souhaite partager avec vous aujourd’hui. Je vous invite à chercher chaque jour dans vos cœurs la source du véritable amour. Jésus est toujours là, attendant silencieusement que nous demeurions avec lui et que nous entendions sa voix. Dans l’intimité de vos cœurs, il vous appelle à prendre du temps avec lui dans la prière. Mais ce genre de prière, la vraie prière, exige une discipline ; elle requiert de créer quotidiennement des moments de silence. Souvent, cela signifie attendre que le Seigneur nous parle. Même au milieu des multiples activités et des préoccupations de notre existence quotidienne, nous avons besoin de créer un espace de silence, parce que c’est dans le silence que nous trouvons Dieu et c’est dans le silence que nous découvrons notre véritable moi. Et en découvrant notre véritable moi, nous découvrons la vocation spécifique à laquelle Dieu nous appelle pour l’édification de son Église et pour la rédemption de notre monde.

Le cœur parle au cœur. Avec ces paroles qui viennent de mon cœur, chers jeunes amis, je vous assure de mes prières pour vous, afin que vos vies portent d’abondants fruits pour l’avènement de la civilisation de l’amour. Je vous demande aussi de prier pour moi, pour mon ministère comme Successeur de Pierre, et pour les besoins de l’Église dans le monde entier. Sur vous, sur vos familles et sur vos amis, j’invoque cordialement les bénédictions de Dieu, bénédictions de sagesse, de joie et de paix.


Salutation du Saint-Père aux fidèles du Pays de Galles

Cher Monseigneur Regan,

Merci pour votre accueil très chaleureux au nom des fidèles du Pays de Galles. Je suis heureux d’avoir cette opportunité d’honorer votre nation et ses antiques traditions chrétiennes en bénissant une mosaïque de saint David, le saint patron du peuple gallois, et en allumant une bougie à la statue de Notre-Dame de Cardigan.

Saint David fut un des grands saints du VIème siècle, l’âge d’or des saints et des missionnaires sur ces îles, et il fut ainsi un fondateur de la culture chrétienne qui est à l’origine de l’Europe moderne. La prédication de David était simple mais profonde ; ses dernières paroles à ses moines furent : « Soyez joyeux, gardez la foi, et faites de petites choses ». Ce sont les petites choses qui révèlent notre amour pour celui qui nous a aimés le premier (cf. Jn 4, 19), et unissent les personnes dans une communauté de foi, d’amour et de service. Puisse le message de saint David, dans toute sa simplicité et sa richesse, continuer à résonner aujourd’hui au Pays de Galles, en attirant les cœurs de ses habitants à un amour renouvelé pour le Christ et pour l’Église.

Les Gallois se sont distingués à travers les siècles par leur dévotion à la Mère de Dieu ; cela est mis en évidence par les innombrables lieux au Pays de Galles appelés « Llanfair »- l’Église de Marie. Alors que je m’apprête à allumer la bougie tenue par Notre-Dame, je prie pour qu’elle continue à intercéder auprès de son Fils pour tous les hommes et toutes les femmes du Pays de Galles. Que la lumière du Christ ne cesse de guider leurs pas et de façonner la vie et la culture de la nation.

Il ne m’était pas possible, malheureusement, de me rendre au Pays de Galles durant cette visite. J’espère, cependant, que cette belle statue qui retourne maintenant au Sanctuaire National de Notre-Dame à Cardigan, sera le souvenir durable du profond amour du Pape pour le peuple gallois et de sa constante proximité dans la prière et dans la communion de l’Église.


Bendith Duw ar bobol Cymru ! Dieu bénisse le Pays de Galles.


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VOYAGE DU PAPE... Angélus à Birmingham..7 paroles du Pape ... Empty Plus de 80 000 personnes avec le pape Benoît XVI à la veillée à Hyde Park

Message  lily Jeu 23 Sep 2010 - 1:02

Le 19 septembre 2010 -Si vous lisez les dépêches de l'AFP ce soir, vous ne saurez rien ; le peu qu'elle dit est faux. Elle ne vous dit pas que 80 000 catholiques anglais étaient à Hyde Park avec Benoît XVI pour une veillée de prière... Il y a donc désinformation,

Le pape Benoît XVI à Hyde Park -
VOYAGE DU PAPE... Angélus à Birmingham..7 paroles du Pape ... Benoit13
Plus de 80 000 personnes avec le pape Benoît XVI à la veillée à Hyde Park

- 80 000 catholiques anglais étaient à Hyde Park avec Benoît XVI pour une veillée de prière...
la BBC a montré la papamobile progressant dans la capitale anglaise sous les acclamations de Londoniens nombreux ; puis l'arrivée à Hyde Park, où l'attendait une mer humaine : foule « très jeune », comme le constataient ouvertement les journalistes de la BBC.

(Si même la BBC a considéré l'événement comme assez important pour oublier (un moment) sa cathophobie ordinaire, alors on mesure la profondeur du coma des médias français.)

Chœurs et solistes superbes, textes et méditations écoutées avec recueillement par la grande foule. Puis l'enseignement de Benoît XVI, axé sur trois points de la pensée du cardinal Newman :


- son expérience de conversion, qui le tourna vers la « vérité objective de la révélation » : fait à méditer quand notre temps relègue la religion dans le subjectif ;


- enfin le pape a souligné, dans la pensée de Newman, cette « douce lumière de la foi qui nous fait comprendre la vérité sur nous-même » : « devenons lumière pour ceux qui nous entourent », « irradions le Christ » au lieu de n'être que des cymbales supplémentaires dans le tapage de l'époque.
VOYAGE DU PAPE... Angélus à Birmingham..7 paroles du Pape ... Benoit15
Aux jeunes, nombreux parmi les 80 000 fidèles de Hyde Park, Benoît XVI a dit que les chrétiens d'aujourd'hui ne peuvent pas continuer à se comporter comme auparavant : il s'agit désormais « d'imprégner la vie temporelle des valeurs de l'Evangile » - et chacun a pu comprendre que la formule « valeurs de l'Evangile » ne désigne que l'Evangile en lui-même, dans sa pure radicalité, étrangère aux partis qu'ils soient de droite ou de gauche.

VOYAGE DU PAPE... Angélus à Birmingham..7 paroles du Pape ... Benoit16
Benoît XVI a terminé en invitant les dizaines de milliers de jeunes à venir aux JMJ de Madrid ; ils lui ont répondu par une acclamation.
Après quoi la foule et le pape sont entrés dans la prière, face à l'ostensoir illuminé.


Le 19 septembre 2010 - Messe présidée par le pape Benoît XVI avec la béatification du vénérable Cardinal John Henry Newman au Cofton Park de Rednal à Birmingham. Homélie du Saint-Père :
VOYAGE DU PAPE... Angélus à Birmingham..7 paroles du Pape ... Benoit14
Le pape Benoît XVI

Messe avec la béatification du Cardinal John Henry Newman

Homélie du Saint-Père

Chers Frères et Sœurs dans le Christ,

Ce jour qui nous rassemble ici à Birmingham est un jour particulièrement béni. D'abord, parce que c'est le Jour du Seigneur, dimanche, jour où notre Seigneur Jésus Christ est sorti vivant d'entre les morts et a changé pour toujours le cours de l'histoire humaine, offrant une vie et une espérance nouvelles à tous ceux qui vivent dans les ténèbres et l'ombre de la mort. C'est pourquoi les chrétiens dans le monde entier se réunissent ce jour-là pour rendre gloire à Dieu et le remercier de toutes les merveilles qu'il a accomplies pour nous. Ce dimanche-ci évoque en outre un moment significatif de la vie de la nation britannique, car c'est le jour choisi pour commémorer le soixante-dixième anniversaire de la « Bataille d'Angleterre ». Pour moi, qui ai vécu et subi les souffrances liées aux jours sombres du régime nazi en Allemagne, il est très émouvant de me trouver ici parmi vous en cette occasion et de faire mémoire de vos si nombreux concitoyens qui ont sacrifié leur vie, résistant courageusement contre les forces de cette terrible idéologie. Ma pensée rejoint d'une manière spéciale la ville voisine de Coventry qui fut frappée au cours du mois de novembre 1940 par des bombardements massifs et de lourdes pertes en vies humaines. Soixante-dix ans plus tard, nous nous souvenons avec des sentiments de honte et d'horreur de l'effrayant coût en vies humaines et en destructions que la guerre entraîne, et nous renouvelons notre résolution de travailler pour la paix et la réconciliation là où pèse la menace de conflits. Toutefois, un autre motif, plus joyeux, fait de ce jour un moment particulièrement porteur de promesses pour la Grande-Bretagne, pour les Midlands, pour Birmingham. Car c'est le jour qui voit le Cardinal John Henry Newman officiellement élevé aux honneurs des autels et proclamé Bienheureux.


Je remercie Monseigneur Bernard Longley pour ses paroles de bienvenue au début de cette Messe. Et j'exprime mon appréciation à tous ceux qui ont travaillé fermement au long de nombreuses années pour promouvoir la Cause du Cardinal Newman, en particulier les Pères de l'Oratoire de Birmingham que les membres de la Famille spirituelle Das Werk (l'Œuvre). Je salue toutes les personnes présentes ici, de Grande-Bretagne, d'Irlande et d'ailleurs ; je vous remercie d'être venus à cette célébration où nous rendons gloire et louange à Dieu pour la vertu héroïque d'un saint Anglais.

L'Angleterre a une longue tradition de saints martyrs, dont le témoignage courageux a soutenu et inspiré la communauté catholique durant des siècles ici. Mais il est également juste et bon de reconnaître aujourd'hui la sainteté d'un confesseur, un fils de cette nation qui, bien qu'il n'ait pas été appelé à répandre son sang pour le Seigneur, lui a cependant rendu un témoignage éloquent durant une longue vie consacrée au ministère sacerdotal, et spécialement en prêchant, en enseignant et en écrivant. Il mérite bien de prendre place dans une longue lignée de saints et d'érudits de ces Iles, saint Bède, sainte Hilda, saint Aelred, le bienheureux Dun Scott, pour n'en nommer que quelques-uns. Dans la personne du bienheureux John Henry, cette tradition d'élégante érudition, de profonde sagesse humaine et d'ardent amour du Seigneur a porté des fruits abondants, signe de la présence pleine d'amour de l'Esprit Saint dans les profondeurs du cœur du peuple de Dieu, faisant mûrir d'abondants dons de sainteté.

La devise du Cardinal Newman, Cor ad cor loquitur, ou « le cœur parle au cœur » nous donne une indication sur la manière dont il comprenait la vie chrétienne : un appel à la sainteté, expérimenté comme le désir profond du cœur humain d'entrer dans une intime communion avec le Cœur de Dieu. Il nous rappelle que la fidélité à la prière nous transforme progressivement à la ressemblance de Dieu. Comme il l'écrivait dans l'un de ses nombreux et beaux sermons, « pour la pratique qui consiste à se tourner vers Dieu et le monde invisible en toute saison, en tout lieu, en toute situation d'urgence, la prière, donc, a ce qu'on peut appeler un effet naturel, en ce qu'elle élève et spiritualise l'âme. L'homme n'est plus ce qu'il était auparavant : progressivement, il s'est imprégné de tout un nouvel ensemble d'idées, il a assimilé de nouveaux principes » L'Évangile d'aujourd'hui nous enseigne que personne ne peut servir deux maîtres (Lc 16,13), et l'enseignement du bienheureux John Henry sur la prière montre comment le fidèle chrétien est définitivement pris pour le service du seul véritable Maître, le seul qui puisse prétendre recevoir une dévotion sans conditions à son service (cf. Mt 23,10). Newman nous aide à comprendre ce que cela signifie dans notre vie quotidienne : il nous dit que notre divin Maître a donné à chacun de nous une tâche spécifique à accomplir, « un service précis » demandé de manière unique et à chaque personne individuellement : « J'ai une mission », écrivait-il, « Je suis un chaînon, un lien entre des personnes. Il ne m'a pas créé pour rien. Je ferai le bien, j'exécuterai la tâche qu'il m'a confié ; je serai un ange de paix, je prêcherai la vérité à la place où je suis… si j'observe ses commandements et le sers à la place qui est la mienne ) »

Le service particulier auquel le bienheureux John Henry a été appelé consistait à appliquer son intelligence fine et sa plume féconde sur les nombreuses et urgentes « questions du jour ». Ses intuitions sur le rapport entre foi et raison, sur la place vitale de la religion révélée dans la société civilisée, et sur la nécessité d'une approche de l'éducation qui soit ample en ses fondements et ouverte à de larges perspectives ne furent pas seulement d'une importance capitale pour l'Angleterre de l'époque victorienne, mais elles continuent à inspirer et à éclairer bien des personnes de par le monde. Je voudrais rendre un hommage particulier à sa conception de l'éducation, qui a eu une grande influence pour former l'éthos, force motrice qui soutient les écoles et les collèges catholiques d'aujourd'hui. Fermement opposé à toute approche réductrice ou utilitaire, il s'est efforcé de mettre en place un environnement éducationnel où l'exercice intellectuel, la discipline morale et l'engagement religieux pourraient progresser ensemble. Le projet de fonder une Université catholique en Irlande lui donna la possibilité de développer ses idées à ce sujet, et l'ensemble des discours qu'il a publiés sur « L'idée d'une Université » met en évidence un idéal dont tous ceux qui sont engagés dans la formation académique peuvent continuer à s'inspirer. En effet, quel meilleur objectif pourraient avoir des professeurs de religion que celui que le bienheureux John Henry a présenté dans son célèbre appel en faveur d'un laïcat intelligent et bien formé : « Je désire un laïcat qui ne soit pas arrogant, ni âpre dans son langage, ni prompt à la dispute, mais des personnes qui connaissent leur religion, qui pénètrent en ses profondeurs, qui savent précisément où ils sont, qui savent ce qu'ils ont et ce qu'ils n'ont pas, qui connaissent si bien leur foi qu'ils peuvent en rendre compte, qui connaissent assez leur histoire pour pouvoir la défendre » (The Present position of Catholics in England, IX, 390). En ce jour où l'auteur de ces lignes est élevé à l'honneur des autels, je prie pour que, par son intercession et son exemple, tous ceux qui sont engagés dans l'enseignement et la catéchèse se sentent poussés par la conception qu'il a si clairement exposée devant nous à entreprendre de nouveaux efforts.
S'il est bien compréhensible que l'héritage intellectuel de John Henry Newman ait été l'objet d'une large attention dans la vaste littérature qui illustre sa vie et son œuvre, je préfère, en ce jour, conclure par une brève réflexion sur sa vie de prêtre, de pasteur des âmes. La chaleur et l'humanité qui marquent son appréciation du ministère pastoral sont magnifiquement mises en évidence dans un autre de ses célèbres sermons : « Si des anges avaient été vos prêtres, mes frères, ils n'auraient pas pu souffrir avec vous, avoir de la sympathie pour vous, éprouver de la compassion pour vous, sentir de la tendresse envers vous et se montrer indulgents avec vous, comme nous ; ils n'auraient pas pu être vos modèles et vos guides, et n'auraient pas pu vous amener à sortir de vous-mêmes pour entrer dans une vie nouvelle, comme le peuvent ceux qui viennent du milieu de vous » (« Hommes, non pas Anges : les prêtres de l'Évangile », Discourses to Mixed Congregations, 3). Il a vécu à fond cette vision profondément humaine du ministère sacerdotal dans l'attention délicate avec laquelle il s'est dévoué au service du peuple de Birmingham au long des années qu'il a passées à l'Oratoire, fondé par lui, visitant les malades et les pauvres, réconfortant les affligés, s'occupant des prisonniers. Il n'est pas étonnant qu'à sa mort, des milliers de personnes s'alignaient dans les rues avoisinantes tandis que son corps était transporté vers sa sépulture à moins d'un kilomètre d'ici. Cent vingt ans plus tard, de grandes foules se sont rassemblées à nouveau pour se réjouir de la reconnaissance solennelle de l'Église pour l'exceptionnelle sainteté de ce père des âmes très aimé. Comment pourrions-nous mieux exprimer la joie de ce moment, sinon en nous tournant vers notre Père des cieux dans une vibrante action de grâce, et en priant avec les paroles mêmes que le bienheureux John Henry a mises sur les lèvres du chœur des anges dans le ciel :

Loué soit le Très Saint dans les hauteurs
Et loué soit-Il dans les profondeurs ;
Très admirable en toutes Ses paroles ;
Infaillible en toutes Ses voies !

(Le songe de Gerontius).

VOYAGE DU PAPE... Angélus à Birmingham..7 paroles du Pape ... Bcerem10
ceremonie de Conges a Birmingham

Cofton Park de Rednal - Birmingham
Dimanche 19 septembre 2010



Le 19 septembre 2010 - Après la célébration de la messe du cardinal John Henry Newman, le pape Benoît XVI a récité la prière de l’Angelus Domini.

VOYAGE DU PAPE... Angélus à Birmingham..7 paroles du Pape ... Benoit18

Angelus de Benoît XVI : la dévotion filiale de J. H. Newman envers Marie
Paroles du Saint-Père

Frères et Sœurs en Jésus-Christ,

Je suis heureux d’envoyer mes salutations aux habitants de Séville où, hier, Mère María de la Puríssima de la Cruz a été béatifiée. Puisse María inspirer des jeunes femmes à suivre son exemple d’amour sans concession pour Dieu et le prochain.

Lorsque John Henry Newman est venu vivre à Birmingham, il a donné le nom de « Maryvale » à sa première maison ici. L’Oratoire qu’il a fondé est dédié à l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. Et l’Université Catholique d’Irlande est placée sous le patronage de Marie, Sedes Sapientiae (Trône de la Sagesse). De bien des façons, il vécut son ministère de prêtre dans un esprit de dévotion filiale envers la Mère de Dieu. Méditant sur son rôle dans le déroulement du plan de Dieu pour notre salut, il s’exclamait: « Qui peut estimer la sainteté et la perfection de celle qui fut choisie pour être la Mère du Christ? Quels ont dû être ses dons, elle qui fut choisie pour être la seule proche parente terrestre du Fils de Dieu, la seule qu’il fût naturellement tenu de respecter et sur laquelle il dût veiller ; celle qui fut désignée pour le former et l’éduquer, pour l’instruire jour après jour, tandis qu’il croissait en sagesse et en taille? » (Sermons paroissiaux, L’année chrétienne, Sermon 12 sur l’Annonciation, Ed. Le Cerf 1993, t. 2, p. 121). C’est à cause de ces dons abondants de grâce que nous l’honorons ici, et c’est à cause de cette intimité avec son divin Fils que nous cherchons naturellement son intercession pour nos propres besoins et les besoins du monde entier.

Avec les paroles de l’Angelus, nous nous tournons maintenant vers notre Mère Bien-aimée et lui confions les intentions que nous portons dans nos cœurs.
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