Diocèse de la Réunion
"allons à la messe" Le baptême du Seigneur
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"allons à la messe" Le baptême du Seigneur
Jésus immergé dans notre condition humaine
Textes bibliques du 9 janvier : Lire
Nous venons de fêter dans la joie la naissance du Christ Sauveur. L’évangile de ce dimanche nous renvoie à une trentaine d’années plus tard. Devenu adulte, Jésus se fait baptiser par Jean Baptiste dans les eaux du Jourdain. Avant de commencer son ministère public, il rejoint les hommes pécheurs qui demandaient à être purifiés de leurs péchés. Cette démarche était pour eux le signe qu’ils voulaient se purifier et se convertir. Parmi eux, il y avait des collecteurs d’impôts qui s’enrichissaient au détriment des plus pauvres, des soldats brutaux et pilleurs, mais aussi des pharisiens hypocrites qui se croyaient justes. Jean Baptiste les invitait tous à se convertir.
Or voilà que Jésus se mêle à cette foule et demande à recevoir ce baptême. Pourtant, il n’a aucun péché à se faire pardonner. Il n’a donc pas besoin de faire cette demande de purification. Jean Baptiste le lui fait remarquer : "C'est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi et c'est toi qui viens à moi !" Mais Jésus lui répond : "Laisse faire maintenant : C'est ainsi qu'il convient d'accomplir toute justice." La justice, on en parle régulièrement dans les évangiles. Saint Matthieu par exemple nous dit que Joseph était un homme juste. Ce mot est piégé : dans notre langage, la justice c'est l'équité, c'est rendre à chacun ce qui lui est dû.
Dans l'évangile, ce n'est pas de cela qu'il s'agit. La justice c'est l'équivalent de la sainteté, c'est être "ajusté" à ce que Dieu demande. Dieu a une volonté sur l'homme et cela ne peut être qu'une volonté d'amour. Et pour que nous puissions connaître cette volonté, il nous envoie son Fils Jésus. Tout au long de sa vie, Jésus sera totalement ajusté à la volonté de son Père. Lui-même ne manquera pas de le dire : "Ma nourriture c'est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et de mener son œuvre à bonne fin." Cette œuvre, c'est le Salut du monde. "Dieu n'a pas envoyé son Fils pour juger le monde mais pour que le monde soit sauvé."
C'est pour remplir cette mission que Jésus a demandé à recevoir le baptême proposé par Jean Baptiste. Il a choisi d'être plongé, immergé dans la condition humaine très concrète. Il est rentré dans l'eau du Jourdain, pur de tout péché. Il en est ressorti porteur de tous les péchés du monde. C'est une manière de nous faire comprendre qu'il se laisse plonger au plus profond de notre humanité. Il prend sur lui notre condition humaine avec ses péchés. Il nous montre par ce geste qu'il veut entraîner tous les hommes dans la voie de la purification.
Cet évangile nous rejoint dans la situation qui est la nôtre : nous vivons dans un monde qui souffre de la violence, du racisme, des guerres. L'actualité nous en donne chaque jour des exemples dramatiques. En cette période d'hiver, nous pouvons penser à tous ceux et celles qui habitent "en bas de chez nous" c'est-à-dire à la rue. On y meurt de froid, mais surtout de manque d'amour. Or voilà que Jésus veut nous dégager de tout ce mal. Comme au jour de son baptême, il le prend sur lui. Il nous demande de lui donner tout ce qu'il y a de méchant dans notre vie, notre indifférence, nos mensonges, nos calomnies. Il veut nous en libérer. Il désire que nous vivions heureux. Il nous montre le chemin de son cœur pour que nous venions le voir tous les jours.
Ce baptême de Jean Baptiste nous annonce un autre baptême, celui que reçoivent les chrétiens. C'est la consigne que nous lisons à la fin de l'évangile de saint Matthieu : "Allez dans toutes les nations… Baptisez-les." Un jour, une maman disait : "Je veux que mon enfant reçoive le même baptême que Jésus." C'est d'une logique implacable. Mais elle ne se rendait pas compte de ce qu'elle demandait. Le baptême de Jésus l'a plongé dans notre humanité avec tout ce qu'il y a de péché en elle. Le baptême chrétien nous a immergés dans sa divinité, c'est-à-dire dans l'amour qui est en Dieu Père, Fils et Saint Esprit. En Jésus, l'humanité retrouve l'amour du Père. Il reste Emmanuel, Dieu avec nous jusqu'à la fin des temps. Par ses sacrements, il nous fait participer à sa vie divine. Au jour de notre baptême, le Père nous dit à chacun : "Tu es mon enfant bien-aimé". Le sacrement du pardon nous redonne vie et remplit de joie le Père. Par l'Eucharistie, il vient entretenir et développer en nous cette vie.
Dans l'Église primitive, les candidats au baptême venaient d'un monde sans Dieu dont la vie n'avait aucun sens. Le baptême était pour eux le point de départ d'une rupture avec l'existence qu'ils avaient connue jusque là. Ils avaient le sentiment que c'est seulement par le baptême qu'ils commençaient à vivre vraiment. Tout ce qu'ils avaient connu jusque là était absurde et vide. Leur seule préoccupation était la recherche effrénée des plaisirs et des fêtes et tout ce qui pouvait exciter les sens et la curiosité. Le baptême était le point de départ d'une rupture avec toute cette agitation. C'était pour eux comme une nouvelle naissance. C'est un sacrement qui nous fait participer à la nature divine. Le baptême nous arrache à une voie sans issue, à une voie de solitude. Il nous offre de participer à la nature divine.
Nous te prions, Seigneur, aide-nous à vraiment redécouvrir la force et la grandeur de notre baptême. Donne-nous de plonger tous les jours dans cet océan d'amour qui est en Dieu Père, Fils et Saint Esprit. Amen
le baptême de Jésus
”En nous montrant l’Agneau de Dieu, Jean Baptiste nous invite à accueillir « tout Jésus Christ » : c’est lui le Fils de Dieu. » Prenons le temps de faire mémoire de notre baptême et de nous rappeler notre vocation de chrétiens baptisés Dieu nous choisit et nous accompagne avec tendresse. Le sacrement du baptême est grâce de vie éternelle, de purification de paix d’adoption divine de lumière de croire de l’espérance d’aimer comme Il nous a aimés du salut d’allégresse : racine de l’arbre de la grâce dans le cœur de l’homme. Le baptême est la Première grâce, porte de toutes les grâces : grâce qui dispose à être gracié. Elle est grande la grâce d’être baptisé : par notre témoignage, faisons grâce à nos frères et rendons grâce à Dieu.
Revoyons ensemble notre vocation : par la grâce de Dieu et notre témoignage nos yeux sont façonnés pour voir Dieu nos mains pour recevoir Dieu nos oreilles pour écouter la parole de Dieu notre nez pour respirer la bonne odeur de la charité de Dieu notre bouche pour goûter aux délices des noces éternelles de l’Agneau notre intelligence pour comprendre son mystère d’Amour notre mémoire pour en recueillir les merveilles notre volonté pour aller les cueillir nos pieds pour marcher dans les pas de Dieu nos genoux pour l’adorer nos bras pour les tendre vers lui notre cœur pour battre au rythme du cœur de Dieu notre corps pour être le Temple de l’Esprit notre esprit pour être accueilli par les mains de Dieu dans l’abandon, notre âme pour être unie à
celle de Jésus, le Fils. Ne laissons pas mourir de soif nos frères près de la source de la grâce, par la tiédeur de notre témoignage : à l’exemple du Baptiste, devenons d’humbles témoins, mais combien lumineux, de l’amour de Dieu
d'aprés différentes sources
Dernière édition par maryline le Sam 12 Jan 2013 - 12:06, édité 2 fois
Re: "allons à la messe" Le baptême du Seigneur
Ainsi parle le Seigneur : Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu en qui j’ai mis toute ma joie. J’ai fait reposer sur lui mon esprit; devant les nations, il fera paraître le jugement que j’ai prononcé.
Il ne criera pas, il ne haussera pas le ton, on n'entendra pas sa voix sur la place publique.
Il n'écrasera pas le roseau froissé, il n'éteindra pas la mèche qui faiblit, il fera paraître le jugement en toute fidélité.
Lui ne faiblira pas, lui ne sera pas écrasé, jusqu'à ce qu'il impose mon jugement dans le pays, et que les îles lointaines aspirent à recevoir ses instructions.
Moi, le Seigneur, je t'ai appelé selon la justice, je t'ai pris par la main, je t'ai mis à part, j'ai fait de toi mon Alliance avec le peuple et la lumière des nations ;
tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et de leur cachot ceux qui habitent les ténèbres.
Psaume 29(28),1-2.3-4.9-10.
Rendez au Seigneur, vous, les dieux, rendez au Seigneur gloire et puissance.
Rendez au Seigneur la gloire de son nom, adorez le Seigneur, éblouissant de sainteté.
La voix du Seigneur domine les eaux, le Dieu de la gloire déchaîne le tonnerre, le Seigneur domine la masse des eaux.
Voix du Seigneur dans sa force, voix du Seigneur qui éblouit,
Voix du Seigneur qui affole les biches en travail, qui ravage les forêts. Et tous dans son temple s'écrient : « Gloire ! »
Au déluge le Seigneur a siégé ; il siège, le Seigneur, il est roi pour toujours !
Livre des Actes des Apôtres 10,34-38.
Quand Pierre arriva à Césarée, chez un centurion de l’armée romaine, il s’adressa à ceux qui étaient là : « en vérité, je le comprends : Dieu ne fait pas de différence entre les hommes ;
mais, quelle que soit leur race, il accueille les hommes qui l'adorent et font ce qui est juste.
Il a envoyé la Parole aux fils d'Israël, pour leur annoncer la paix par Jésus Christ : c'est lui, Jésus, qui est le Seigneur de tous.
Vous savez ce qui s'est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les débuts en Galilée, après le baptême proclamé par Jean :
Jésus de Nazareth, Dieu l'a consacré par l'Esprit Saint et rempli de sa force. Là où il passait, il faisait le bien, et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui.
COMMENTAIRE DU JOUR
Homélie du 4e siècle pour l'Épiphanie, la Sainte Théophanie ; PG 10, 852 (trad. Orval et Delhougne, p. 336 rev.)
« En lui j'ai mis tout mon amour »
Le Christ, créateur de toutes choses, est descendu comme une pluie, s'est fait connaître comme une source, s'est répandu comme un fleuve (Os 6,3; Jn 4,14; 7,38) et le voici baptisé dans le Jourdain... La Source insaisissable, qui fait jaillir la vie pour tous les hommes et qui n'a pas de fin, a été cachée par des eaux pauvres et éphémères. Celui qui est présent partout, qui n'est nulle part absent, celui qui est insaisissable par les anges et invisible aux hommes, vient au baptême selon sa volonté...
« Et voici que les cieux s'ouvrirent, et il y eut une voix disant : ' Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j'ai mis tout mon amour '. » Le Bien-aimé engendre l'amour, et la lumière immatérielle engendre « la lumière inaccessible » (1Tm 6,16). « Celui-ci est mon Fils bien-aimé »... Dans l'arche de Noé, la colombe a manifesté l'amour de Dieu pour les hommes (Gn 8,11). Maintenant l'Esprit descend sous cette apparence, pareil à celle qui a apporté une pousse d'olivier, et s'arrête au-dessus de celui à qui il rend témoignage. Pourquoi ? Pour que l'on comprenne avec certitude que c'est bien la voix du Père...: « La voix du Seigneur sur les eaux, le Dieu de gloire déchaîne le tonnerre, le Seigneur sur la masse des eaux » (Ps 28,3). Que dit cette voix ? « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j'ai mis tout mon amour. » Il est celui qu'on appelle fils de Joseph, et il est mon Fils unique selon l'être divin. « Celui-ci est mon Fils bien-aimé » : il a faim et il nourrit des foules innombrables, il peine et il soulage ceux qui peinent. Il n'a pas où reposer la tête et il porte tout dans sa main, il souffre et il guérit les souffrances. On le frappe mais il accorde au monde la liberté, on transperce son côté mais il répare le côté d'Adam.
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Re: "allons à la messe" Le baptême du Seigneur
Psaume 28 – Dieu, bénis ton peuple, donne-lui la paix
dimanche 9 janvier 2011 Baptême du Seigneur
Saint Matthieu 3,13-17
Jésus, arrivant de Galilée, paraît sur les bords du
Jourdain, et il vient à Jean pour se faire baptiser par lui. Jean
voulait l’en empêcher et disait : « C’est moi qui ai besoin de me faire
baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » Mais Jésus lui
répondit : « Pour le moment, laisse-moi faire ; c’est de cette façon que
nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste. » Alors Jean le
laisse faire. Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l’eau ; voici que
les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une
colombe et venir sur lui. Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est
mon Fils bien-aimé ; en lui j’ai mis tout mon amour. »
Prière d’introduction
Dieu éternel et tout-puissant, quand le Christ fut baptisé dans le
Jourdain, et que l’Esprit Saint reposa sur lui, tu l’as désigné comme
ton Fils bien-aimé ; accorde à tes fils adoptifs, nés de l’eau et de
l’Esprit, de suivre toujours ta sainte volonté. Par Jésus-Christ, ton
Fils, notre Seigneur.
Demande Aide-moi, Seigneur, à me rappeler que chaque instant, chaque geste a de l’importance à tes yeux.
La liturgie de ce dimanche fait le lien entre Noël et le premier
dimanche du temps ordinaire. Nous descendons de Bethléem sur les rives
du Jourdain. C’est le jour choisi par le Père pour le début de la vie
publique du Christ. C’est le début de l’annonce active du Royaume.
Aujourd’hui, Dieu nous invite à accueillir un message de foi : Jésus est
le Fils bien-aimé de Dieu qui vient nous rendre notre dignité de fils
de Dieu. Pour les contemporains de Jésus, comme pour nous, il n’a sans
doute pas été facile de reconnaître sous les traits d’un homme, d’une
personne comme vous et moi, la présence du Fils de Dieu. Pour
Jean-Baptiste, le Christ était en plus un proche, son cousin. Pourtant à
travers ses questionnements, Jean reste un homme de foi, il ne met pas
en doute l’intervention de Dieu. Il ne cherche pas à raisonner. Pour
lui, l’essentiel n’était pas tant de comprendre que d’obéir, de se
rendre disponible à la volonté de Dieu malgré tous les obstacles et les
inconnus.
2. Jésus paraît sur les bords du Jourdain.
Trente années de la vie du Christ se sont écoulées : le mystère d’une
vie cachée, simple et silencieuse. Nous pouvons nous demander : quel est
le sens de cette vie cachée ? Quelle valeur les choses simples et
ordinaires ont-elles pour Dieu ? Quelque fois nous nous sentons
démotivés quand nos paroles ou notre travail apostolique n’obtient pas
le fruit recherché. Découragés, nous sommes tentés de tout arrêter.
Jésus a passé trente ans de sa vie à Nazareth, ‘caché’ aux yeux du monde
en attendant l’heure du Père. Quelle différence avec notre recherche
impatiente d’efficacité !
3. Laissons faire Dieu.
Dieu est fidèle, il ne reprend jamais ce qu’il a donné. Il l’a manifesté
durant la vie de Jésus. Comme au baptême dans le Jourdain, il lui
redira « Tu es mon Fils bien-aimé » lors de la
Transfiguration, alors que la perspective de la mort se précise. Quant à
nous, baptisés pour la plupart dès notre enfance, nous pouvons durant
notre vie nous fermer au don de Dieu, voire le renier et ne plus vouloir
être chrétien, mais nous ne pourrons effacer cet acte de l’Esprit de
Dieu qui nous a donné une identité nouvelle. A chaque baptême, Dieu
redit : « Tu es mon fils bien-aimé ! », et établit
le baptisé dans la dignité d’enfant de Dieu à l’image de son Fils, le
Christ. Ne laissons rien troubler notre bonheur d’être enfant de Dieu.
unique. Merci pour tant d’amour. Donne-moi un cœur capable de
l’accueillir, de l’aimer, de l’écouter et de le suivre.
dans ma prière je rendrai grâce pour mon Baptême, pour la dignité que
Dieu m’a conférée et je chercherai à mieux témoigner de mon appartenance
à Dieu, comme un enfant qui manifeste avec spontanéité son attachement à
des parents qui l’aiment.
http://www.meditationfrance.org/
Invité- Invité
Re: "allons à la messe" Le baptême du Seigneur
Invité- Invité
Re: "allons à la messe" Le baptême du Seigneur
Mon Fils bien-aimé
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j’ai mis tout mon amour. » (Mt 3,17)
« Ce n’est plus l’enfantement virginal annoncé par l’Ange ni l’étoile conduisant les Mages, ni les adorations rendues à l’enfant au berceau, ni le témoignage de celui le baptise, ni la vertu du baptisé qui nous le révèlent: c’est le Père lui-même, parlant du haut du ciel, et disant: Celui-ci est mon Fils. Son nom, son nom propre, c’est celui-là, mon Fils. J’ai pu donner ce nom comme surnom à d’autres qui avaient déjà leur nom. Son nom propre est celui-là, mon Fils. » (St Hilaire)
« La Trinité tout entière nous apparaît dans le baptême du Christ: le Père dans cette voix qui se fait entendre, le Fils en celui qui reçoit le baptême, l’Esprit Saint dans la colombe »
(St Augustin)
http://viecontemplative.saintefamille.fr/
Re: "allons à la messe" Le baptême du Seigneur
Le vent de l’Esprit souffle sur les eaux primordiales ; le Père prononce sa Parole toute-puissante, et l’Homme Nouveau, recréé, surgit des flots. :Jésus6:
Certes Jésus en tant que Verbe incarné, a toujours été le « Fils bien-aimé » du Père, et ceci dès le premier moment de sa conception. « Lors de l’incarnation, nous enseigne saint Grégoire de Nazianze, Jésus fut oint de la divinité, et l’onction de son humanité n’était autre que la divinité même ». L’Esprit n’est donc pas descendu sur lui pour la première fois au moment du baptême, puisque Notre-Seigneur « est le Fils de Dieu le Père, engendré de sa substance, et cela avant l’incarnation et avant tous les siècles » (saint Cyrille d’Alexandrie). Le baptême ne saurait rien ajouter à la filiation divine du Verbe incarné, mais il est la confirmation de cette filiation pour la conscience humaine de Jésus. Comme le précise encore saint Cyrille d’Alexandrie : « Si l’on dit que le Christ a reçu l’Esprit Saint, c’est en tant qu’il s’est fait homme et en tant qu’il convenait à l’homme de le recevoir ». En Jésus, médite très joliment saint Irénée, « l’Esprit Saint s’habituait à demeurer en l’homme et à se reposer parmi les hommes ».
La Parole du Père, parole de reconnaissance et de confirmation de sa filiation unique, descend dans l’âme humaine de Jésus comme un baume de consolation et de force divines. Désormais elle habite sa mémoire jour et nuit ; elle sera la source de sa force jusqu’au cœur de sa Passion : « C’est toi mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis tout mon amour ».
Cette Parole vient en réponse au geste symbolique posé par Jésus malgré les résistances de Jean. Notre-Seigneur veut signifier par là à son Père sa volonté d’aller jusqu’au bout de la mission qu’il lui a confiée. Il consent par avance à descendre dans les grandes eaux de la mort, portant sur lui le poids de toute l’humanité qu’il récapitule en lui, afin que l’amour vivifiant du Père puisse nous rejoindre et nous relever, en ressuscitant ce Fils qu’il « ne peut abandonner à la mort ni laisser connaître la corruption » (Ac 2, 27). Dans ce simple geste de pénitence c’est donc une préfiguration de toute sa vie publique que Jésus accomplit en pleine conscience, comme en témoigne son dialogue avec le Précurseur : « Laisse-moi faire : c’est de cette façon que nous devons accomplir parfaitement ce qui est juste » ; c’est-à-dire : que j’accomplirai la justification de « tous ceux qui sont sous le pouvoir du démon » (2ème lect.).
Au moment de passer de la préfiguration à la réalité, c’est-à-dire d’entrer dans sa passion, Jésus aura la consolation de réentendre cette même Parole du Père le confirmant dans son identité et sa mission. La transfiguration anticipe la victoire du matin de Pâques comme le baptême préfigure la kénose du vendredi saint. Car c’est du Cœur transpercé du Fils de l’homme que l’Esprit se répand sur toute chair. « Entre nous et l’Esprit de Dieu, médite Nicolas Cabasilas, il y avait un double mur de séparation : celui de la nature et celui de la volonté corrompue par le mal. Le Sauveur a fait disparaître le premier par son incarnation et par son onction ; et le second par sa crucifixion, car la croix a détruit le péché. Ces deux obstacles enlevés, rien n’empêche plus l’effusion du Saint Esprit sur toute chair ».
Si saint Pierre peut affirmer que « Jésus est le Seigneur de tous » (2ème lect.), c’est précisément parce que grâce à lui le salut - c’est-à-dire la plénitude de la vie divine - est offert à tout homme. Non pas de l’extérieur, comme un don surajouté à notre nature ; mais de l’intérieur, comme une source désensablée à nouveau jaillissante :
« Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur ». En disant cela, précise saint Jean, il parlait de l’Esprit Saint, l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Jésus. En effet, l’Esprit Saint n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié par le Père » (Jn 7, 37-39). Mais maintenant que notre Sauveur a accompli son œuvre de rédemption, les écluses du ciel sont ouvertes, les grandes eaux de la miséricorde déferlent à flot sur l’Eglise et remplissent les baptistères où renaît une humanité nouvelle.
Nous n’avons probablement pas entendu la voix venant du ciel au moment où le prêtre nous plongeait dans les eaux baptismales ; et pourtant elle a bel et bien retenti. Tous les Anges ont crié : « Gloire » (Ps 28) en voyant le Père nous recréer à l’image et à la ressemblance du Christ et en l’entendant proclamer : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j’ai mis tout mon amour ».
xv:
Que l’Esprit Saint grave ces paroles en lettres de feu sur nos cœurs, afin que nous puissions sans cesse faire mémoire de quel amour nous sommes aimés, et puiser dans cette filiation divine, la force de traverser fidèlement toutes les nuits, jusqu’au jour où nous verrons notre Père face à face, dans la pleine lumière de sa gloire.
Père Joseph-Marie
http://www.homelies.fr/
Invité- Invité
allons à la messe "le Baptême du Seigneur"
Justisse et tendresse y prennent leur source de lumière
Par le Baptême de renaissance Dieu nous donnes un pays.
Par le Baptême de renaissance Dieu nous donne son nom
Amour et pardon s'ecrivent sur toutes nos frontière
Par le Baptême de renaissance Dieu nous donnes son nom.
Par le Baptême de renaissance Dieu nous ouvre un festin
Sa table dressée invite les peuples de la terre
Par le Baptême de renaissance Dieu nous ouvre un festin
Dieu est grand , et tout Puissant , il nous fait renaitre à Chaque renouvellement de notre Baptême et qu'il nous Pardonne...
[
isabelle.m- membre-actif
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Re: "allons à la messe" Le baptême du Seigneur
- La démarche de Jésus déroute Jean-Baptiste. Jésus demande le baptême alors qu'il n'en a pas besoin : il faire voir qu'il est pleinement solidaire de notre monde malade. Il n'est pas de ceux qui, du bord de la touche, disent :"Vous devriez…". Non, il est sur le terrain avec nous, et dit : "Nous devons changer…". Il est avec nous pour ce combat du renouveau, et c'est ce qui est juste car c'est ce que veut le Père.
- Au baptême, "Dieu a consacré Jésus de Nazareth par l'Esprit-Saint et rempli de sa force. Là où il passait, il faisait le bien… car Dieu était avec lui". Par le baptême, nous sommes tous consacrés, mis au service de Dieu, qui est avec nous et nous remplit de sa force.
- Admirons la délicatesse – la délicatesse de l'amour - avec laquelle nous rejoint le serviteur que le Seigneur soutient, l'élu en qui il a mis toute sa joie : il ne crie pas, il n'écrase pas le roseau froissé, il n'éteint pas la mèche qui faiblit… Bien au contraire, avec une infinie délicatesse il fortifie les genoux chancelants et guérit les cœurs blessés.
- A la suite de Jésus – comme lui, envoyés par Dieu – avec la délicatesse même de Dieu, à nous maintenant "d'ouvrir les yeux des aveugles, de faire sortir les captifs de leur prison, et de leur cachot, ceux qui habitent les ténèbres"...
- Il aura fallu "une petite révolution" pour que Pierre découvre dans "le Dieu d'Israël" "le Père de tous les hommes" : "En vérité, je le comprends, Dieu ne fait pas de différence entre les hommes; mais, quelle que soit leur race, il accueille les hommes qui l'adorent et font ce qui est juste". Et nous ?
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